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La Cour interaméricaine des droits de l’homme, juridiction internationale régionale spécialisée en droits de l'homme basée à San José, au Costa Rica, a reproché à l’État argentin de ne pas avoir réussi à empêcher une attaque perpétrée il y a 30 ans contre un centre juif, qui avait fait 85 morts et 230 blessés, ni d’avoir mené correctement l’enquête sur cet attentat.
L’information a été rapportée vendredi par l’AFP. Elle a également blâmé l’État argentin de l’époque pour ses efforts visant à « dissimuler et à entraver l’enquête », privant les victimes et leurs proches de justice, selon le rapport.
« L’État (argentin) était conscient d’une situation de risque réel et immédiat pour les sites liés à la communauté juive et n’a pas adopté de mesures raisonnables » pour atténuer le danger, ont conclu les juges, selon l’AFP.
Il s’agit de l’attentat terroriste à la voiture piégée du 18 juillet 1994 à Buenos Aires qui visait un bâtiment abritant plusieurs associations juives dont l’AMIA (Association mutuelle israélite argentine). Il n’a jamais été revendiqué mais l’Argentine et Israël soupçonnent depuis longtemps le Hezbollah de l’avoir réalisé à la demande de l’Iran.
La décision intervient deux mois après qu’un tribunal argentin a condamné le Hezbollah pour l’attaque et qualifié l’Iran ‘d’État terroriste’. Après cette décision, Buenos Aires a demandé à Interpol d’arrêter le ministre iranien de l’Intérieur Ahmad Vahidi, qu’il a accusé d’avoir orchestré l’attaque.
Les procureurs argentins ont longtemps allégué que les responsables iraniens avaient utilisé le Hezbollah basé au Liban pour mener l’attaque meurtrière. L’Iran nie toute implication dans l’attaque de l’AMIA et a rejeté à plusieurs reprises les demandes de l’Argentine pour que les accusés témoignent.