Sécurité

”Il y a des choses que je ne raconterai jamais”: les conditions de détention des quatre otages libérés commencent à être dévoilées

3 minutes
12 juin 2024

ParIsraJ

”Il y a des choses que je ne raconterai jamais”: les conditions de détention des quatre otages libérés commencent à être dévoilées
Photos: Familles

Désolé, votre navigateur ne supporte pas la synthèse vocale.

Sur la base d'interviews données par des proches des quatre otages libérés samedi dernier et des descriptions faites par le personnel médical et sécuritaire qui s'est occupé d'eux, le Wall Street Journal publie ce qui est su, pour le moment, des conditions de détention de trois des otages: Almog Meïr, Shlomi Ziv et Andreï Kozlov.

Les trois otages étaient détenus ensemble dans une pièce sombre. Pendant les deux premiers mois, ils avaient les pieds et les mains liés. Ils dormaient sur de petits matelas, par terre. Ils pouvaient entendre les bruits d'une famille gazaouie qui vivait en-dessous de la pièce où ils étaient enfermés mais ils n'ont jamais rencontré aucun des membres de cette famille.
Une fois, alors que la famille était sortie, ils ont eu le droit d'utiliser leur cuisine. Les trois otages étaient totalement coupés de l'extérieur. Leur seul contact avec le monde était avec leurs geôliers quand ils leur apportaient à manger.
Ces derniers leur infligeaient des sévices physiques et psychologiques, s'ils ne se pliaient pas aux ordres du Hamas. Ils ont une fois été enfermés les trois dans des toilettes minuscules ou encore été recouverts de plusieurs couvertures, alors que la température était élevée et menacés d'être exécutés. Andreï Kozlov a dit à ses parents qu'il ne leur raconterait jamais certaines des choses qu'il a subies. Le Dr Itay Pessah qui a pris en charge les otages à l'hôpital de Tel Hashomer a déclaré: ''Nous avons entendu des récits qui dépassent tout ce que l'on peut imaginer''.

Le Dr Pessah ajoute: ''Ils ont souffert de sévices physiques et psychologiques. Leur apparence est liée à la forte dose d'adrénaline dans leur corps et à la joie de leur libération. Mais ils présentent des signes de dystrophie musculaire et de sous-alimentation. Il y a certaines actions qu'ils ne sont plus capables d'accomplir''.




Les terroristes du Hamas ont passé leur temps à leur faire croire qu'Israël les avait abandonnés et qu'il préférait les tuer plutôt que de les libérer car ils représentaient un poids. Mais une fois, les otages ont pu regarder Al Jazeera et ils ont vu les manifestations à Tel Aviv réclamant leur libération. L'un des otages a même aperçu une affiche avec sa photo.

Néanmoins, la pression psychologique du Hamas a produit des effets. Le père d'Andreï raconte dans une interview sur Ynet que les trois otages ont eu un moment de crainte lorsqu'ils ont vu les soldats de Tsahal faire irruption dans la pièce où ils étaient. ''Au début, ils ne savaient pas pourquoi ils étaient venus. Ils se demandaient s'ils n'étaient pas venus pour les tuer. Puis ils ont compris qu'ils venaient les libérer et ce fut un grand soulagement''.