Les deux qui s'y sont opposés sont le juge israélien Aharon Barak et la juge ougandaise Julia Sebutinde.
Dans l'argumentaire qui appuise sa décision, le juge Aharon Barak explique: ''Comme tout Etat, Israël possède le droit fondamental de se défendre et de défendre ses citoyens. Ce droit acquiert une dimension particulière dans le cas où il y a des otages, dans le sens où l'Etat a le devoir de tout faire pour les ramener en Israël. L'accomplissement de ce devoir ne se heurte pas aux engagements d'Israël en vertu de la Convention sur le génocide puisqu'il est mû par l'intention d'Israël de protéger ses citoyens et non par celle de commettre des actes interdits par la Convention sur le génocide''.
Il ajoute: ''La clé du réglement du conflit ne se trouve pas dans une demande de la Cour de s'ingérer dans ce conflit par des accusations infondées de génocide contre Israël. La clé du réglement du conflit se trouve dans les mains du Hamas. Le Hamas a commencé la guerre et peut l'arrêter par la libération des otages et le respect de la sécurité de l'Etat d'Israël et de ses citoyens''.
Puis le juge Barak reproche à la Cour de céder aux pressions extérieures et de ne pas juger en fonction de critères purement juridiques: ''Nous sommes un tribunal de justice, non un tribunal de l'opinion publique. Lorsque nous jugeons, nous sommes aussi jugés. Nous ne serons pas jugés en fonction de l'hystérie et des tendances du moment mais en fonction de l'histoire''.
Le juge israélien souligne, en outre: ''Il n'existe aucun empêchement pour Israël de continuer son action militaire autour de Rafah tant qu'il respecte ses engagements au regard de la Convention sur le génocide. Par conséquent, ce moyen est valable, préserve le droit d'Israël à éviter et repousser les menaces et les attaques du Hamas, à se défendre et à défendre ses citoyens et à libérer les otages''.