Sécurité

Smotrich réclame une série de sanctions contre l’Autorité palestinienne

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23 mai 2024

ParIsraJ

Smotrich réclame une série de sanctions contre l’Autorité palestinienne
Photo by Noam Revkin Fenton/Flash90

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Le ministre des Finances, Betsalel Smotrich, réclame au Premier ministre Netanyahou une série de sanctions contre l'Autorité palestinienne en raison des démarches diplomatiques unilatérales qu'elle a entreprises en faveur d'une reconnaissance par les organisations internationales et par les Etats de l'Etat palestinien.

Le ministre prévient déjà qu'il retiendra à partir de maintenant les fonds issus des prélèvements des taxes à destination de l'Autorité palestinienne et qu'il ne renouvellera pas le mois prochain sa signature sur un document qui protège de tout recours en justice les banques israéliennes qui possèdent des liens financiers avec l’Autorité palestinienne. En effet, les fonds de l’Autorité palestinienne servent aussi à financer le terrorisme, par l’intermédiaire notamment des salaires versés aux terroristes, et de ce fait, les banques israéliennes sont exposées à des plaintes. Sans ce document, les banques israéliennes n’auront pas d’autre choix que de couper tout lien avec l’Autorité palestinienne ce qui pourrait entrainer l’effondrement de l’économie palestinienne.

 

Mis à part ces mesures, Smotrich demande: 


 

  1. La réunion immédiate de la commission de planification de Judée-Samarie pour autoriser la construction de dizaines de milliers d'unités de logement qui sont prêtes à être lancées y compris sur le territoire E1 entre Maale Adoumim et Jérusalem.

  2. Une décision du cabinet de créer une nouvelle localité par pays qui reconnaitra l'Etat palestinien de manière unilatérale. ''J'ai donné l'ordre à l'administration de préparer un document prévoyant la décision de créer trois localités sur des emplacemetns stratégiques'', a déclaré Smotrich, correspondant aux trois Etats qui ont reconnu hier (mercredi) l'Etat palestinien.

  3. L'annulation du ''plan norvégien'' qui avait été mis au point au mois de janvier dernier afin de permettre à l'Autorité palestinienne de toucher l'argent des impôts sans qu'Israël ne lui verse directement et d'en déduire les sommes destinées à la Bande de Gaza. Ce plan a mis en place un système de garant international qui permet à la fois de verser l’argent à l’AP et de retenir la somme destinée à la Bande de Gaza. Cette solution a été acceptée par les Etats-Unis et c’est la Norvège qui a été choisie comme Etat pour le dépôt de l’argent.Selon ce système, l’argent transite d’Israël à la Norvège. La somme destinée à la Bande de Gaza est gardée par la Norvège sur un compte de dépôt et le reste versé à l’AP. La Norvège s’est engagée à respecter la décision du cabinet israélien et de ne pas verser un shekel destiné à la Bande de Gaza. Tous les mois, le Trésor israélien reçoit un rapport qui prouve que les conditions de l’accord sont bien respectées. Si l’une d’entre elles était violées, le ministre israélien des Finances a le pouvoir de stopper les versements. Par ailleurs, pour débloquer l’argent destiné à la Bande de Gaza, il faut obligatoirement l’autorisation du ministre israélien des Finances.

    Pour le ministre Smotrich, après que la Norvège a reconnu l'Etat palestinien, elle ne peut plus être considérée comme un partenaire pour tout ce qui concerne la Judée-Samarie. ''J'ai l'intention de ne plus lui transférer l'argent et de réclamer le retour des fonds déjà versés'', avertit Smotrich.

  4. La promotion d'une proposition de renforcement de la présence juive en Judée-Samarie qui aurait dû être votée après la fête de Souccot mais qui a été retardée en raison de la guerre. ''La présence juive en Judée-Samarie est le bouclier d'Israël'', affirme Smotrich, ''Une des leçons du 7 octobre c'est que nous devons faire preuve d'une force sioniste pour que Kfar Saba ne devienne pas Kfar Azza. En tant que ministre des Fiannces, je trouverai les budgets nécessaires''.

  5. L'annulation de tous les permis de circulations pour les VIP de l'Autorité palestinienne et l'application de sanctions économiques contre eux et les membres de leurs familles.



 

Ces revendications et l'intention affichée du ministre Smotrich de bloquer les fonds destinés à l'AP tout en empêchant les banques israéliennes de coopérer avec elle, inquiètent grandement la communauté internationale  qui met en garde contre l'effondrement économique l'Autorité palestinienne. Le sujet sera au menu des discussions des ministres des Finances du G7 qui doivent se réunir la semaine prochaine en Italie.