Le Président israélien, Itshak Herzog, s'est exprimé ce matin (mardi) lors de la Conférence Eli Hurvitz sur l'économie et la société, organisée par l'Institut israélien de la démocratie à Jérusalem.

Il a raconté que lors de sa rencontre avec Jake Sullivan, le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, il y a quelques jours, ce dernier l'a assuré qu'un accord avec l'Arabie Saoudite était à portée de mains.

''Il s'agit d'une mesure susceptible d'engendrer d'énormes changements, elle pourrait rebattre toutes les cartes de manière historique et constituerait une victoire sur l'empire du mal'', a insisté le Président avant d'ajouter: ''J’espère vraiment que cette possibilité sera sérieusement envisagée, alors que l’empire du mal a cherché le 7 octobre à détruire toute chance de normalisation. En fin de compte, notre lutte n’est pas seulement une lutte contre le Hamas. Il s’agit d’une bataille plus vaste, stratégique, mondiale et historique, et nous devons tout faire pour l’intégrer dans la grande vision de la normalisation. L’un de nos avantages comparatifs les plus importants est le fait qu’Israël et notre secteur commercial disposent de connexions et de ponts puissants à l’échelle mondiale. Ces connexions et ponts sont actuellement menacés par nos ennemis, qui tentent de nous isoler pour nous nuire. L’ennemi, l’empire maléfique de l’Iran et ses mandataires, ainsi que divers promoteurs de boycotts, tentent par tous les moyens de nuire à ces liens par une campagne internationale agressive et cynique contre nous. Cela a été clairement démontré hier dans la déclaration scandaleuse du procureur de la Cour pénale internationale de La Haye, qui a assimilé le gouvernement d'Israël - un État démocratique - aux dirigeants d'une organisation terroriste meurtrière. Une déclaration que le monde entier, en particulier le monde libre, doit rejeter et condamner sans équivoque. Il s’agit apparemment d’une ligne de front juridique, mais c’est une ligne de front stratégique, et elle a des implications dans tous les secteurs : militaire, diplomatique et économique. Par conséquent, nous devons renforcer autant que possible les alliances sécuritaires et économiques qu’Israël entretient dans le monde, en particulier avec notre plus grand et plus important allié, les États-Unis, avec les pays de l’Union européenne, avec d’autres pays du monde et, bien sûr, avec les pays des accords d'Abraham ; et mener une campagne globale, coordonnée, précise et ciblée pour repousser cela''.

 

Le député Dan Illouz (Likoud), président de la commission des Accords d'Abraham a réagi aux propos du Président: ''Un accord de normalisation avec l'Arabie Saoudite qui empêcherait la victoire contre le Hamas, donnerait une récompense politique au massacre du 7 octobre par le biais d'un ''horizon politique'' avec la promotion d'un Etat palestinien et qui limiterait la capacité de Tsahal d'agir face à la menace du Hezbollah dans le nord, est un mauvais accord auquel nous devons nous opposer.

La nouveauté dans les Accords d'Abraham est qu'ils étaient déconnectés de la question palestinienne et créait une paix réelle basée sur la puissance, la coopération et le respect mutuel. Les informations qui circulent sur l'accord actuel ne traduisent pas un élargissement des accords mais leur destruction''.