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Le Président iranien, Ibrahim Raïssi, est mort dans le crash de son hélicoptère hier (dimanche 19 mai). Il revenait, avec son escorte, d'une visite officielle en Azerbaïdjan. Avec lui sont morts: le ministre des Affaires étrangères, Hossein Amir Abdollahian, le gouverneur de la province iranienne de l'Azerbaïdjan oriental Malek Rahmati et le représentant du guide suprême en Azerbaïdjan oriental Mohammad Ali Ale-Ashem, ainsi que le général Siyad Mehdi Mousavi, responsable de la sécurité du Président iranien et l'équipage de l'hélicoptère.
Ebrahim Raïssi avait 63 ans, il était surnommé ''le boucher de Téhéran'' en raison de son rôle central dans les condamnations à mort de dizaines de milliers d'opposants au régime en 1988.
Raïssi a fait une carrière dans le sytème juridique iranien, qu'il a entamée en 1981, au lendemain de la Révolution islamique. Formé dans des écoles islamistes shiites, il appartenait à la ligne dure du régime. Il a progressivement gravi les échelons du système juridique et a été nommé Procureur général d'Iran puis président de la Cour suprême iranienne.
Raïssi a été élu Président de la République islamique en 2021 avec 72% des voix. Lors de sa campagne il avait affiché son soutien à un accord sur le nucléaire iranien avec les puissances occidentales, selon les termes de l'accord de 2015.
Il avait menacé à pluieurs reprises Israël de destruction, notamment ces dernières semaines.
Raïssi, connu pour ses positions religieuses et politiques très radicales, était pressenti pour succéder à l'Ayatollah Ali Khamenei.
Après sa mort, c'est son vice-président Mohammad Mokhber qui lui succède pour les 50 prochains jours, en vertu de la constitution iranienne. C'est l'Ayatollah qui décidera de l'identité du futur président.
A l'annonce du crash de son hélicoptère, l'opposition iranienne n'a pas caché son émotion. Les comptes des opposants sur les réseaux sociaux souhaitaient impatiemment entendre la nouvelle de sa mort et cette nuit déjà, des feux d'artifice ont été tirés dans certaines provinces iraniennes en signe de réjouissance face à la mort problable du ''Boucher de Téhéran''.