Le journaliste Amir Ettinger d'Israël Hayom dévoile des détails du plan que préconise le ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour ''le jour d'après'' dans la Bande de Gaza.

Comme il l'a déjà déclaré publiquement, Gallant estime que ceux qui doivent diriger la Bande de Gaza sont des Gazaouis locaux. En d'autres termes, des Gazaouis affiliés au Fatah de Mahmoud Abbas.

Par ailleurs, le ministre de la Défense propose que la population de la Bande de Gaza soit concentrée dans des bulles humanitaires, chaque bulle sera gérée civilement par des Gazaouis. Afin de parer à la menace du Hamas, qui n'hésitera pas à éliminer tout rival, Gallant propose de donner des armes légères - pistolets -à ces mêmes Gazaouis chargés de gérer la population civile.

Ces armes seront données aux Gazaouis sous contrôle technologique d'Israël afin de s'assurer qu'elles ne parviennent pas au Hamas. Par ailleurs, un système de contrôle international sous la houlette de pays arabes modérés et des Etats-Unis sera mis en place. Ces pays financeront et surveilleront la gestion civile de la Bande de Gaza.

Toujours selon le plan de Gallant, ce sont les services de renseignements palestiniens qui choisiront les acteurs locaux gazaouis qui assureront la gestion civile de la Bande de Gaza, en partant du principe qu'ils sont les mieux placés pour savoir qui n'est pas affilié au Hamas.

Le ministre Gallant précise qu'il est opposé à la création d'un Etat palestinien et qu'il n'acceptera pas que cela soit une condition à la mise en oeuvre de son plan.

 

Le plan de Gallant est attaqué par la droite du gouvernement qui le qualifie ''d'Oslo 2'', en donnant, une fois encore, des armes à des représentants de l'Autorité palestinienne et jetant les bases d'une entité étatique qui représenterait une menace sécuritaire pour Israël.

Rappelons également qu'au lendemain du retrait unilatéral d'Israël de la Bande de Gaza, une guerre civile impitoyable avait opposé le Fatah qui gérait alors le territoire au Hamas au terme de laquelle le Hamas avait pris le pouvoir.

 

Hier soir (jeudi), des centaines de personnes s'étaient réunies devant la Kirya à Tel Aviv pour réclamer le limogeage de Yoav Gallant après qu'il s'est exprimé contre une présence civile israélienne ou toute forme de gestion militaire par Israël dans la Bande de Gaza pour ''le jour d'après''.