Plusieurs personnalités israéliennes sont citées dans cette enquête à charge à laquelle a participé le journaliste israélien du Yediot Aharonot, Ronen Bergman, lauréat du Prix Pulitzer pour sa couverture du conflit entre Israël et le Hamas.
Ainsi, il est fait référence à une déclaration du commandant de la région centre, le général Yehuda Fuchs, qui estime que depuis que Betsalel Smotrich est arrivé au poste de ministre en charge de l'administration civile en Judée-Samarie, le nombre de destructions de constructions juives illégales, a diminué de manière conséquente. Selon Fuchs, Smotrich et ses hommes ont torpillé des opérations de destruction que le gouvernement auquel le ministre appartient s'était engagé à réaliser auprès du tribunal.
Par ailleurs, l'enquête conclut à un laxisme de l'Etat face au ''terrorisme juif'' par rapport à la politique menée contre le terrorisme palestinien. Ami Ayalon, l'ancien chef du Shabak, a répondu aux questions des investigateurs du New York Times à ce sujet. Il a abondé dans ce sens et a déclaré que les dirigeants israéliens ''faisaient comprendre au Shabak que si un Juif est tué, c'est terrible. Si c'est un Arabe qui est tué, ce n'est pas bien, mais ce n'est pas la fin du monde''.
Cette enquête est basée sur des interviews de plus de 100 anciens et actuels responsables du gouvernement israélien – dont quatre anciens premiers ministres – la consultation de documents secrets du gouvernement et des reportages depuis Jérusalem, Tel Aviv, la Judée-Samarie et Washington. Elle présente le projet de présence juive dans le berceau biblique du peuple juif, la Judée-Samarie, comme un crime et monte en épingle sur des pages et des pages d'un des journaux les plus importants aux Etats-Unis, quelques incidents et déclarations laissant penser que cette région est devenue une sorte de far west où la loi de l'Etat n'a plus droit de cité.
Le ministre Betsalel Smotrich a réagi à la publication de cette enquête en la dénonçant: "L'enquête menée par le New York Times est une diffamation dangereuse menée par un journal qui incite régulièrement contre l'État d'Israël et cette fois en coopération avec de hauts responsables de Tsahal, ouvertement et secrètement. Nous ferons tout pour empêcher la création d’un État palestinien qui mettrait en danger notre existence ici. Je suis fier de combattre et d'empêcher les Arabes de s'emparer du territoire et d'aider les héros juifs à s'installer en Judée et en Samarie. Kfar Saba ne sera pas Kfar Azza.