''80 ans après la Shoah, après l'extermination de 6 millions de Juifs, un tiers de notre peuple, les hommes du mal se lèvent à nouveau contre nous, emplis d'une cruauté abyssale: ils ont massacré, torturé, violé, kidnappé. Et je tiens à préciser: la terrible attaque terroriste du 7 octobre n'était pas une 'Shoah'. Pas en raison de l'absence de volonté mais parce qu'ils n'en avaient pas les capacités. La volonté est la même. Les nazis ont cherché à éliminer les Juifs jusqu'au dernier. Les assassins du Hamas sont guidés par le même but exactement. Ils tuent des bébés, des enfants, des femmes, des hommes, jeunes, âgés. Ils le font sans sourciller. Ils ont kidnappé nos frères et nos soeurs, et la moitié d'entre eux sont encore dans les tunnels sombres. Nous sommes déterminés à les sortir de cet enfer, ceux qui sont vivants et ceux qui sont morts. Nous nous sommes engagés à les ramener à la maison auprès de leurs familles, de mettre fin à leur cauchemar. Notre coeur est avec eux. Nous combattons les monstres du Hamas et nous achèverons la destruction de leurs capacités''.
Netanyahou a raconté: ''Dans une chambre d'enfants à Gaza, qui servait d'avant-poste terroriste pour le Hamas, nos soldats ont trouvé une copie du livre du diable 'Mein Kampf' traduit en arabe. Dans une autre maison, ils ont trouvé une tablette appartenant à une petite fille avec la photo d'Hitler en fond d'écran. Il y a un lien direct entre le noir et le noir, entre les persécuteurs d'hier et ceux d'aujourd'hui. Mais c'est là que se trouve la différence entre la Shoah et la renaissance: contrairement à la Shoah où nous étions sans défense face à ceux qui voulaient nous exterminer, aujourd'hui le peuple juif possède une force pour se défendre. Après le massacre, nous avons riposté par une guerre qui se terminera, avec l'aide de Dieu, par la victoire totale''.
Puis le Premier ministre a évoqué l'antisémitisme qui se déchaine à travers le monde: ''Il faut le dire clairement, l'antisémitisme qui était enfoui dans les pays occidentaux depuis la Shoah est revenu dans toute sa laideur. Dans les générations précédentes, on accusait les Juifs d'empoisonner les puits, d'utiliser le sang des enfants pour faire des matsot, de répandre des maladies. Aujourd'hui, on nous accuse de génocide et d'affamer la population de Gaza. C'est l'inverse qui est vrai. De quel génocide parle-t-on? Nous faisons tout pour éviter de toucher les civils. Nous prenons des mesures qu'aucune armée dans l'histoire n'a pris. De quelle famine parle-t-on? Depuis le début de la guerre, nous autorisons l'entrée de camions de nourriture et de médicaments dans Gaza pour éviter la famine et une crise humanitaire. Comme par le passé, ces accusations mensongères ne sont pas proférées contre nous à cause de ce que nous faisons mais en raison du fait que nous existons. Mais hélas, beaucoup dans le monde croient à ces mensonges et ils y croient pour une seule raison: parce que nous sommes Juifs. Quelle faillite morale. Le mensonge est devenu la vérité et la vérité le mensonge. C'est ce que disait déjà le prophète Isaïe : « Ô vous qui appelez le mal bien et le bien mal, mettant les ténèbres pour la lumière et la lumière pour les ténèbres. »''.
Netanyahou a répété sa condamnation de ce qu'il se passe sur les campus américains: ''Cela rappelle ce qu'il se passait dans les universités en Allemagne dans les années 30. Mais là, cela se passe aux Etats-Unis en 2024''.
Le Premier ministre a également évoqué la menace qui pèse sur les dirigeants politiques et militaires israéliens d'être traduits devant la Cour Pénale Internationale: ''Ce qui pourrait se passer entre les murs de la Cour Pénale Internationale n'est pas moins scandaleux. Cette cour, qui a été fondée après la Shoah et d'autres monstruosités pour garantir que ''plus jamais ça'', réfléchit à émettre des mandats d'arrêt contre les leaders et les officiers d'Israël. Si une telle décision était prise, elle serait destinée à nous lier les mains et ainsi à nous empêcher de faire valoir notre droit le plus élémentaire de nous défendre. Quelle absurdité, quelle déformation de la justice et de l'histoire. Je tiens à le dire, la volonté de nous lier les mains vient de différents acteurs sur la scène internationale. D'ici, de Jérusalem, en ce Yom Hashoah, je leur envoie un message clair et déterminé: vous ne lierez pas nos mains. Même si Israël doit se tenir seul, nous nous tiendrons seuls et nous continuerons à fraper avec force nos ennemis jusqu'à la victoire. Même si nous devons être seuls, nous continuerons à nous battre contre le mal de l'humanité''.
De manière tout à fait exceptionnelle, le Premier ministre a prononcé quelques mots en anglais dans son discours à l'attention du monde et a redit la détermination d'Israël a éradiquer le Hamas, même s'il devait le faire seul. ''Never again, it's now'', a-t-il encore répété.
Puis il a conclu en hébreu: ''En tant que Premier ministre de l'Etat d'Israël, le pays d'un peuple fier de milliers d'années, je jure qu'aucune pression ni aucune décision d'aucun forum international, ne nous empêchera de nous défendre face à ceux qui veulent nous exterminer. C'est dans ce but sacré que sont tombés nos valeureux soldats. La mort de nos héros ne sera pas vaine''.