Vie politique

Netanyahou: ”Nous ne pouvons pas compter sur les promesses des Nations”

4 minutes
5 mai 2024

ParIsraJ

Netanyahou: ”Nous ne pouvons pas compter sur les promesses des Nations”
Photo by Marc Israel Sellem/POOL ***POOL PICTURE

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A quelques heures du début des cérémonies de Yom Hashoah, le Premier ministre Netanyahou a publié un message vidéo dans lequel il envoie un message clair sur ses intentions.

''Ce soir nous nous recueillerons en souvenir des millions de frères et soeurs qui ont été assassinés pendant la Shoah'', a déclaré le Premier ministre avant de poursuivre: ''Avant-hier, mon épouse Sara et moi-même avons rencontré des rescapés de la Shoah qui allumeront ce soir une flamme du souvenir. Nous avons rencontré Izi Kabilio, un survivant de la Shoah de 96 ans, originaire de Yougoslavie. Il nous a raconté les horreurs que lui et sa famille ont vécues. Izi nous a dit: ''L'Etat d'Israël aujourd'hui est le seul et unique refuge pour le peuple juif''.

Netanyahou a poursuivi: ''Michaël Bar On, un autre survivant qui allumera ce soir un flambeau, nous a dit: ''Nous ne pouvons pas compter sur les nations qui font des promesses''. Ces survivants ont raison. Pendant la terrible Shoah, il y avait de grands leaders qui sont restés indifférents. C'est pourquoi la première leçon que nous devons tirer de la Shoah est: si nous ne nous défendons pas personne ne nous défendra. S'il faut que nous soyons seuls, nous serons seuls. Nous nous défendrons par tous les moyens, nous vaincrons nos ennemis et nous garantirons notre sécurité, dans la Bande de Gaza, à la frontière nord, partout''.

 

Plus tôt aujourd'hui, en ouverture du conseil des ministres, le Premier ministre est revenu sur l'accord de libération des otages et l'opération à Rafah. Il a déclaré:

"Je voudrais commenter les informations tendancieuses des médias qui nuisent aux négociations pour la libération des otages et causent des souffrances inutiles aux familles des otages qui vivent un cauchemar. Je suis de tout cœur avec elles. Contrairement à ces informations, c'est le Hamas qui retarde la libération de nos otages. Nous travaillons par tous les moyens possibles pour libérer les otages ; c'est notre priorité absolue. Israël a été et est toujours prêt à faire une pause dans les combats afin de libérer nos otages. C’est ce que nous avons fait lorsque nous avons libéré 124 otages et repris les combats – et c’est également ce que nous sommes prêts à faire aujourd’hui.

Ces dernières semaines, nous avons travaillé sans relâche pour parvenir à un accord prévoyant le retour de nos otages. Et puis, contrairement à ce que disent les informations, afin d'atteindre cet objectif, nous avons donné à l'équipe de négociation un mandat très large pour avancer sur la libération. Nous l'avons fait par engagement profond envers les otages et afin de mettre fin aux terribles souffrances des familles. Tout au long des négociations, Israël a montré une volonté de faire des progrès significatifs, ce qui a été décrit par le secrétaire d'État américain Blinken et d'autres comme « très généreux ».

Mais même si Israël a montré cette volonté, le Hamas s’en est tenu à ses positions extrêmes, en premier lieu le retrait de nos forces de la bande de Gaza, la fin de la guerre et le maintien du Hamas intact.

L’État d’Israël n’est pas disposé à accepter cela. Nous ne sommes pas disposés à accepter une situation dans laquelle les bataillons du Hamas quitteraient leurs tunnels, rétabliraient leur contrôle sur la bande de Gaza, reconstruiraient leurs industries militaires et recommenceraient à menacer les citoyens israéliens dans les communautés du Néguev occidental, les villes du sud et partout dans le tout le pays.

Dans un tel cas, le 7 octobre prochain ne serait qu’une question de temps. Le Hamas pourrait tenir sa promesse de procéder à des massacres, des viols et des enlèvements à nouveau.

Nos héros seraient tombés pour cela ? Avons-nous payé le prix le plus lourd pour cela ? La réponse est non!

Capituler devant les exigences du Hamas serait une terrible défaite pour l’État d’Israël. Ce serait une grande victoire pour le Hamas, l’Iran et tout l’axe du mal. Cela montrerait une terrible faiblesse envers nos amis et envers nos ennemis.

Cette faiblesse ne ferait que rapprocher la prochaine guerre et retarderait le prochain accord de paix, car les alliances ne se font pas avec les faibles et les vaincus. Les alliances se nouent avec les forts et les vainqueurs.

Par conséquent, Israël n’acceptera pas les demandes du Hamas, ce qui signifierait la capitulation ; il continuera à se battre jusqu'à ce que tous ses objectifs soient atteints."