La rédactrice en chef du magazine, Natacha Polony, s'était déjà distinguée sur un plateau de télévision, face à Bernard-Henri Lévy, en proférant des contre-vérités remplies de haine contre Israël. Cette semaine c'est donc l'un de ses journalistes qui s'en donnent à coeur joie contre Meyer Habib, tout en se défendant, bien sûr, d'être antisémite.
Nadau commence son article en décrivant pourquoi Meyer Habib est le ''fantasme réalisé'' de tout antisémite et à quel point, il a ''la gueule de l'emploi'' avant de déclarer: ''Soyons clairs, sa gueule et sa kippa, ici nous n'en avons rien à faire!''. Puis il s'interroge: ''Que reste-t-il de l'homme, une fois conjurée l'infamante accusation d'antisémitisme, brandie par l'interessé à la moindre critique?''.

Pour le journaliste de Marianne, la réponse est sans équivoque: ''Pas grand-chose. Un personnage grotesque dans ses meilleurs jours, ignoble à l'ordinaire''. Et de se moquer de l'émotion du député Habib à la sortie de la projection des horreurs du Hamas le 7 octobre - ''une détresse si affectée qu'elle en devient risible'', estime Louis Nadau. Puis il conclut pour résumer le parcours de Meyer Habib: ''Une vie au service du fanatisme''.
Tout au long de sa prose, le journaliste lui reproche de ne défendre que la communauté juive, son amitié avec Binyamin Netanyahou, son physique, sa manière de s'exprimer: avec ce portrait scandaleux de Meyer Habib, Louis Nadau de Marianne devient le M. Jourdain de l'antisémitisme.