Evoquant les manifestations violentes d'hier, Gantz a commencé par rappeler: ''Justement en ce moment, avec toutes les difficultés, nous devons faire des efforts et préserver notre unité. Il ne s'agit pas de mettre de côté nos désaccords mais de les exprimer d'une manière qui nous permette de continuer à nous battre ensemble. Ce qu'il se passe dans les couloirs du pouvoir et dans les rues est dangereux et doit cesser. Nous n'avons pas le droit de nous comporter de manière insensible vis-à-vis des familles des otages et il aurait fallu accéder à leur demande et annuler la trêve parlementaire''.
Puis: ''Nous n'avons pas le droit de comparer les manifestants à nos ennemis. Nos ennemis doivent être éliminés, nos frères doivent être écoutés''.
Aux familles des otages, Gantz a tenu à dire: ''J'ai la tête basse, nous n'avons pas encore ramené les otages à la maison. Le Premier ministre doit s'exprimer clairement et renforcer les familles, faire en sorte que les membres de la coalition leur parlent correctement. Mes camarades et moi-même ne siègeront pas dans un gouvernement qui n'agit pas réellement pour ramener les otages. Notre volonté de les ramener n'est pas notre faiblesse mais la source de notre puissance. Alors que nous menons une guerre complexe et aussi longue, nous devons avoir en tête la globalité de la situation, nous devons affronter de nombreux défis''.
Il a fixé, par ailleurs, comme objectif de permettre le retour des habitants du nord du pays, avant l'été.
Il s'est engagé à oeuvrer dans les prochaines semaines pour promouvoir le rapprochement avec l'Arabie Saoudite, qui pourrait être, selon lui, une clé pour la question du remplacement du Hamas dans la Bande de Gaza.
Enfin, il a appelé à convenir d'une date d'élections pour le mois de septembre: ''Le public doit savoir que prochainement nous allons solliciter à nouveau sa confiance, que nous n'allons pas faire abstraction du drame du 7 octobre et de ce qui l'a précédé. C'est pourquoi nous devons fixer une date au courant du mois de septembre, qui correspondra, à peu près, à un an après le début de la guerre''.
Le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, a manifesté sa désapprobation: ''L'Etat d'Israël ne peut attendre encore six mois avant que ce mauvais gouvernement, qui est dangereux et qui est le pire de l'histoire d'Israël, ne s'en aille. Ce gouvernement doit partir le plus tôt possible pour que nous puissions ramener les otages, faire revenir chez elles les personnes déplacées, vaincre le Hamas et nous occuper de la classe moyenne israélienne''.
Le Likoud a aussi réagi aux propos de Benny Gantz: ''A un moment crucial pour l'Etat d'Israël et en pleine guerre, Benny Gantz doit arrêter de faire de la petite politique uniquement pour son propre parti. Des élections maintenant entraineront une paralysie, une division, une atteinte à l'effort de guerre et un coup fatal à tout accord de libération des otages. Le gouvernement poursuivra jusqu'à l'atteinte de tous les objectifs de guerre''.
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