Des affrontements ont éclaté entre les manifestants et les habitants du quartier, nécessitant l'intervention de la police.
Ce rassemblement a été jugé comme une provocation inutile par la majorité de la classe politique israélienne. Certains ont, par ailleurs, fait remarquer que le mouvement A'him Laneshek était mal placé pour donner des leçons sur la participation à l'armée puisque pendant toute la durée de la protestation contre la réforme de la justice, ses membres ont appelé à refuser de servir et à ne plus se présenter en milouïm.
En attendant, à compter d'aujourd'hui - 1er avril - en vertu de la décision de la Cour suprême, l'Etat doit arrêter de financer les yeshivot dont les élèves ne s'enrôlent pas dans l'armée. En outre, d'après la conseillère juridique du gouvernement, à compter de cette date, l'Etat a le devoir d'enrôler tous les étudiants de yeshivot en âge de servir dans Tsahal puisque la loi permettant leur exemption est arrivée à échéance.
Baharav-Miara a mis en garde hier contre le contournement de l’ordonnance provisoire – et a interdit d’indemniser les orthodoxes par « d’autres canaux de financement ». La conseillère juridique et son adjoint Gil Limon ont demandé aux conseillers juridiques des ministères de la Défense et de l'Éducation de ne pas transférer les fonds de soutien aux étudiants de yeshivot qui n'ont pas reçu d'exemption du service militaire. Selon Limon, l'État devra prochainement présenter sa position à la Cour suprême concernant la manière dont le recrutement sera effectué.
Selon la position de Baharav-Miara, "à compter du 1er avril, il n'existe aucune source légale permettant d'éviter l'enrôlement des étudiants de yeshiva''.
Interrogé sur ce sujet sur Ynet, le ministre des Affaires étrangères, Israël Katz, a déclaré: ''Je suis ce sujet depuis de nombreuses années et nous ne devons agir que dans le cadre d'un consensus. Personne ne va imposer quoi que ce soit à l'autre et toute tentative de se servir de ce sujet est politique. Nous devons sortir la politique du sujet de l'enrôlement des orthodoxes. Des empires ont disparu et nous sommes là par le mérite de l'étude de la Torah. D'un côté l'étude de la Torah a préservé les Juifs en exil pendant des milliers d'années, de l'autre nous avons fondé un Etat et nous devons le défendre, le promouvoir sur les plans militaire et civil. C'est pourquoi nous devons combiner ces deux aspects. Dans quelques dizaines d'années, les orthodoxes constitueront le tiers des habitants de l'Etat d'Israël, et il est de leur devoir et du nôtre de les intégrer dans la sécurité, la high tech, l'économie et les renseignements. Nous devons trouver une manière originale consensuelle pour mettre au point une solution afin d'être un Etat fort et prospère avec tous nos atouts''.