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Le ministre des Finances, Betsalel Smotrich, a annoncé opposer son veto à la convocation de la commission qui doit autoriser l'acquisition d'avions de chasse F35 par Israël pour une valeur de 35 milliards de shekels.
''Les services de défense ne recevront pas un chèque en blanc après l'échec du 7 octobre'', a martelé le ministre. Betsalel Smotrich a prévenu dès l'adoption du budget qu'il ne donnerait pas les yeux fermés et sans compter tous les budgets que l'armée demande. Pour lui, l'absence de contrôle sur ces budgets et leur utilisation a été l'un des facteurs du drame du 7 octobre.
Dans cette optique, Smotrich a convenu avec le Premier ministre au moment des débats sur le budget corrigé de 2024 que ce genre de dépenses ferait d'abord l'objet d'une discussion au sein d'un comité public qui déterminerait de la pertinence de ces dépenses. Les services de défense n'ont pas permis la réunion de ce comité depuis le vote du budget, ce que déplore le ministre.
Il a précisé que "les budgets de guerre sont intégralement transférés à l'armée ! Le futur renforcement stratégique et à long terme seulement après les recommandations d'un comité public, c'est ce qui a été convenu dans le budget et c'est ainsi que nous ferons''.
Il a critiqué l'échelon militaire et a déclaré que "le désir de continuer à faire la même chose encore et encore sans tirer les leçons des erreurs passées nous amènera au désastre. Je ne suis pas prêt à perpétuer cette conception".
Smotrich a souligné: ''Les services de sécurité considèrent comme acquis que leur soit donné un chèque en blanc pour des sommes très importantes avec d'immenses conséquences sur le marché, l'économie et la qualité de vie des citoyens israéliens, et ce sans aucune réflexion critique, confrontation, débat professionnel, public et gouvernemental. Ce n'est pas légitime et pas réaliste, à n'importe quelle époque et encore davantage après l'échec du 7 octobre et ce qui l'a précédé''.
Selon lui, « cette transaction a en effet été approuvée sur le principe il y a des années, ce qui prouve précisément qu'il n'y a pas d'urgence particulière à sa signature immédiate. Si le ministère de la Défense estime qu'il est urgent de signer ces accords, il est invité à cesser d'empêcher la création du comité."
Smotrich exige que ''la décision concernant les transactions d'achat d'avions soit prise après discussion et sur la base d'une vue d'ensemble des besoins et des réponse complètes à apporter".
Des responsables des services de sécurité ont condamné l'attitude du ministre des Finances: ''Smotrich introduit de la politique dans le cockpit et oublie que nous sommes en guerre sur plusieurs fronts''.