Vie politique

Certaines familles d’otages veulent la démission de Netanyahou: ”Il est le principal obstacle à un accord”

3 minutes
30 mars 2024

ParIsraJ

Certaines familles d’otages veulent la démission de Netanyahou: ”Il est le principal obstacle à un accord”
Photo by Itai Ron/Flash90

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Plusieurs familles d'otages manifestent ce soir pour demander la démission du Premier ministre qu'elles considèrent comme ''le principal obstacle à un accord'', une opinion que ne partagent pas l'ensemble des familles d'otages.

Lors d'une déclaration à la presse aujourd'hui (samedi) ces familles ont exprimé leur ras-le-bol: ''Il nous est très difficile de parler ainsi mais celui qui ne nous laisse pas d'autre choix est le Premier ministre Netanyahou'', a déclaré Ayala Metzger, dont le beau-père Yoram est otage. Einav Tsengaoker, la mère de Matan otage du Hamas, a ajouté: ''L'attitude de Netanyahou est insupportable, elle est criminelle, c'est pourquoi nous n'avons pas d'autre choix que de dire: après 176 jours sans accord et puisqu'il est occupé à torpiller tout accord, nous avons compris qu'il est un obstacle à l'accord. Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour lever cet obstacle qu'est le Premier ministre. A partir de maintenant, nous allons oeuvrer pour qu'il soit remplacé''.

Photo by Avshalom Sassoni/Flash90


Ces familles d'otages ont décidé d'accentuer leur protestation. Ce soir, les manifestants ont allumé un feu près du ministère de la Défense à Tel Aviv, certains portaient des torches aux cris de ''Un accord maintenant!''.

Shir Sigal, dont le père Keith est otage, a déclaré: ''Nous n'allons plus rester là à supplier. Nous savons qu'il existe un accord sur la table et qu'on l'empêche d'aboutir. A partir de maintenant, on va nous voir partout dans le pays et nous allons y mettre le feu, parce que nous en avons assez de vos mensonges. Vous nous dites que vous faites tout, vous ne faites pas tout''.

Photo by Itai Ron/Flash90


Shira Albeg, la mère de Liri, a elle aussi exprimé sa colère: ''Cela fait 176 jours, 4224 heures que j'entends Liri crier ''Maman, au secours. Maman, il me fait du mal''. 176 jours que je ne ferme pas l'oeil à l'idée et dans la peur de ce que Liri et les autres otages subissent. 176 jours, 4224 heures que les otages se trouvent en enfer. Nous sommes obligés de récupérer ceux qui ont été enlevés cruellement. Le peuple d'Israël n'oubliera pas et ne pardonnera pas à ceux qui empêchent l'aboutissement d'un accord qui les ramènera. Fini les excuses. Donnez un mandat à l'équipe de négociations qui permettra un accord. Citoyens israéliens, après des mois où vous vous tenez à nos côtés, il est temps de sortir se battre contre l'indifférence et pour la vie. Je vous le demande maintenant: sortez dans les rues et faites entendre une voix unique: nous ne reprendrons pas notre vie normale tant que tout le monde ne sera pas rentré. Un accord maintenant!''.

Parallèlement et comme tous les samedis soirs depuis plusieurs semaines, des manifestants se sont rassemblés rue Kaplan à Tel Aviv pour demander la tenue d'élections immédiatement. La police a, par la suite, déclaré cette manifestation illégale au motif que les manifestants avaient dépassé le périmètre autorisé en amont et qu'ils avaient allumé des feux sur la voie publique.