Sur fond de pressions, notamment américaines, pour la tenue d'élections anticipées, en pleine guerre, en Israël, Netanyahou a tenu à être clair.
''Il y en a qui essaient de faire cesser la guerre maintenant, avant que nous n'ayons atteint nos objectifs. Ils le font en portant de fausses accusations contre Tsahal, contre le gouvernement israélien et contre le chef du gouvernement israélien. Ils le font à travers leurs efforts pour provoquer des élections maintenant, en pleine guerre. Ils le font parce qu'ils savent que des élections maintenant mettront fin à la guerre, paralysera le pays pendant au mois six mois. A nos amis de la communauté internationale, je veux dire: votre mémoire est-elle si courte? Avez-vous oublié si vite le 7 octobre, le pire massacre commis contre les Juifs depuis la Shoah? Allez-vous si rapidement refuser à Israël le droit de se défendre contre les monstres du Hamas? Avez-vous si vite perdu tout sens moral?''.
Puis il a ajouté: ''Au lieu de faire pression sur Israël qui mène la guerre la plus juste qui soit, contre l'ennemi le plus cruel qui soit, faites pression sur le Hamas et son patron, l'Iran. Ce sont eux qui menacent la région et le monde entier. Que les choses soient claires: si nous arrêtons la guerre maintenant, avant d'avoir atteint nos objectifs, Israël aura perdu la guerre et ça nous ne le permettrons pas. C'est pourquoi, nous n'avons pas le droit de céder face aux pressions et nous ne céderons pas. Au contraire, cette vérité nous renforce dans notre détermination à repousser toutes les pressions et à poursuivre la guerre jusqu'au bout, jusqu'à la victoire totale. Aucune pression internationale ne nous empêchera d'atteindre nos objectifs de guerre: éradiquer le Hamas, libérer nos otages et garantir que Gaza ne représentera plus aucune menace pour Israël''.
Netanyahou a encore martelé que Tsahal entrerait dans Rafah, ''le seul moyen pour éliminer les brigades restantes du Hamas, le seul moyen pour exercer la pression militaire nécessaire pour libérer nos otages. Dans cette perspective, nous avons autorisé les plans opérationnels pour une intervention à Rafah, comprenant les mesures pour l'évacuation de la population civile des zones de combat. C'est une étape obligatoire avant toute intervention militaire. Ceux qui disent que l'intervention à Rafah n'aura pas lieu, sont les mêmes que ceux qui ont dit que nous n'entrerons pas à Gaza, que nous n'agirons pas à Shifa, nous ne ferons rien à Khan Younès et que nous ne reprendrons pas les combats après la trêve. C'est pourquoi, je le dis: nous interviendrons à Rafah. Cela prendra quelques semaines mais cela arrivera''.
Le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, a immédiatement réagi aux propos du Premier ministre: ''Netanyahou, notre mémoire est justement bonne. Nous nous souvenons qui a construit et financé le Hamas, nous nous souvenons qui était Premier ministre le 7 octobre, nous nous souvenons qu'avec vous, nous allons perdre la guerre et que les otages ne seront pas libérés. Nous nous souvenons aussi que des élections maintenant sont la seule voie pour renforcer Tsahal, enrôler les orthodoxes et restaurer les relations avec les Américains''.