''Il y a cinq mois, nous sommes entrés dans la guerre la plus juste qui soit. La division avec toutes ses forces opère des manoeuvres terrestres et souterraines. Nous éradiquons l'ennemi et nous parvenons aux formations tactiques de Khan Younès. Nous réussissons à détruire le système de combat de l'organisation terroriste du Hamas, qui se cache derrière la population palestinienne utilisée comme bouclier humain''.
Il a précisé: ''Jusqu'à maintenant, la division a éliminé plus de 3500 terroristes et arrêté plus de 5000. L'élimination de 70% des terroristes a été rendue possible par les opérations intenses que nous menons et par la destruction des infrastructures du Hamas à Khan Younès. L'offensive terrestre nous rapproche de la libération des otages, elle crée des opportunités et une pression pour atteindre cet objectif. Nous avons le devoir de ramener les otages, par tous les moyens, directement ou indirectement pour que les négociations ramènent les otages. Les combats sont menés avec l'ordre de ramener les otages à la maison. Ils sont dans mon coeur et dans le coeur de chaque combattant et officier. Même si le risque est important, nous mettons à profit chaque opportunité pour ramener un otage. Nous n'aurons de cesse avant de les avoir tous ramenés à la maison''.
Dan Goldfuss a profité de ce point sur l'avancée des combats pour lancer un message aux hommes politiques: ''J'espère qu'ils sauront trouver le temps pour écouter le coeur d'un combattant qui se bat depuis le 7 octobre, ce maudit samedi, et depuis n'arrête pas de se battre. Je n'ai pas cessé d'envoyer des combattants et d'aller avec eux au combat. Nous nous battons, nous ne nous fatiguons pas, nous sommes déterminés à gagner. Nous sommes déterminés à ramener les otages, à restaurer la sécurité à l'Etat et à ses citoyens''.
Il a ajouté: ''Ne vous inquiétez pas, nous les militaires, les officiers et les combattants, nous avons assumé par le passé, nous assumons aujourd'hui et nous assumerons la responsabilité de nos actes. Nous ne fuyons pas le feu, nous ne fuyons pas les responsabilités. Nous avons la tête basse face à notre échec retentissant, mais en même temps, nous gardons nos valeurs et nous obtenons de nombreux résultats sur le champ de bataille''.
Et s'adressant directement à la direction politique du pays: ''Mais vous devez être dignes de nous. Vous devez être dignes de ces combattants qui ont donné leur vie, de ces réservistes qui n'ont que faire de savoir de quel bord politique chacun est et qui combattent ensemble. Faites en sorte que tout le monde prenne sa part, que nous ne revenions pas au 6 octobre, qu'aucun effort n'ait été vain, mettez-vous bien ça dans la tête, chaque jour, chaque instant. Je vous en supplie, soyez ensemble, unis. Eloignez les extrêmes et soyez ensemble. Trouvez ce qui nous relie. Nous l'avons trouvé sur le champ de bataille, et nous n'y renoncerons pas. Nous sommes partis à la guerre, nous nous battons main dans la main, depuis plus de 100 jours à Khan Younès. Nous sommes partis dans une guerre difficile après avoir été surpris et avoir subi de lourdes pertes. Nous n'avons pas renoncé, nous avons foncé, nous avons tout mis de côté depuis. Nous nous battons, nous avons trouvé la voie pour être ensemble, chacun avec ses opinions, et malgré tout, nous nous battons main dans la main. J'attends de voir ce vivre ensemble à la direction de l'Etat''.
Ce discours, jugé politique, n'a pas été apprécié par la hiérarchie militaire. Daniel Hagari, le porte-parole de Tsahal, a indiqué que cette partie des propos du général Goldfuss n'avait pas été validée par la hiérarchie et qu'il serait convoqué par le Chef d'Etat-major pour fournir des explications.
Plusieurs des membres de la coalition ont apporté leur soutien à Goldfuss dont le ministre des Finances, Betsalel Smotrich: ''Le général Dan Goldfuss est un combattant valeureux, un commandant de la trempe dont Tsahal a besoin aujourd'hui et à l'avenir. De la même manière qu'il s'est précipité au combat à Khan Younès, il s'est précipité et a exprimé le sentiment authentique des combattants sur le terrain qui nous demandent d'être dignes de leur courage, de leur sacrifice et du vivre ensemble entre combattants. Le temps n'est pas aux explications. Les paroles qui partent du coeur arrivent au coeur. Gardez les explications et les rappels à l'ordre pour les responsables de l'échec''.
Le général Goldfuss a également reçu le soutien du ministre de l'Intérieur, Moshé Arbel: ''Je souscris à chaque mot du général Goldfuss, commandant et combattant valeureux''.
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