Le magazine américain, Tablet, publie une étude du Professeur Abraham Weiner, professeur de statistiques à l'université de Pennsylvanie, qui prouve comment le Hamas fabrique de toutes pièces les chiffres qu'il communique.
Le Pr Weiner est formel: ''Les chiffres ne sont pas concrets, c'est une évidence quand on les confronte à la réalité. Les morts ne sont pas en majorité des femmes et des enfants mais plus probablement des hommes armés du Hamas''.
Pour démontrer cette conclusion, le Pr Weiner apporte plusieurs éléments scientifiques confrontés à la réalité du terrain.
Premier constat: les chiffres communiqués par le Hamas augmente de manière régulière. Entre le 26 octobre et le 11 novembre, le Hamas fournissait des chiffres quotidiens et ils augmentaient quasiment en ligne droite, ce qui ne peut pas être réaliste. ''Pendant ces journées, le nombre de morts augmentait en moyenne de 270 par jour, avec une différence de 15% en fonction des journées. Cette variation est particulièrement basse. En effet, dans le cas de bombardements, il doit y avoir des jours où le nombre de morts est deux fois plus important que la veille et des jours où il est beaucoup moins important''. Dans le cas d'un conflit, les variations entre le nombre de morts d'un jour à l'autre sont importantes, ce qui n'est donc pas le cas à Gaza, selon les chiffres du Hamas.
Deuxième constat: le rapport entre le nombre de femmes et d'enfants tués. Les femmes et les enfants se trouvent dans les mêmes endroits de la Bande de Gaza. Logiquement, le nombre d'enfants tués doit suivre la même courbe que celle des femmes tuées. Si un jour beaucoup de femmes sont tuées alors on peut s'attendre à avoir beaucoup d'enfants tués et vice-versa. Or selon les données du Hamas, il n'existe aucun lien entre les deux chiffres.
Troisième constat: les nombres d'hommes et de femmes tués ne sont pas liés. Lorsqu'il y a des bombardements les nombres d'hommes et de femmes tués doivent être proches, chaque bombardement entrainant la mort des deux catégories de personnes. Mais dans les chiffres du Hamas, ces deux données n'augmentent pas de manière semblable et il existe même un rapport négatif entre les deux. Certains jours, le nombre d'hommes tués est proche de zéro et justement ces jours-là, le nombre de femmes tuées est particulièrement élevé. ''Cela n'est pas logique'', souligne le Pr Weiner. En d'autres termes, le Hamas se fixe un nombre de morts à déclarer par jour et décide de la répartition entre les hommes et les femmes sans aucune base concrète factuelle.
Le Pr Weiner écrit: ''Il est fort probable que le ministère de la Santé du Hamas fournisse des chiffres totalement aléatoires. Nous le savons parce que les chiffres quotidiens ont augmenté de manière trop constante pour être vrais. Ils ont déterminé que 70% du nombre total de morts seraient des femmes et des enfants et ont réparti leur nombre au hasard de jour en jour, et finalement, ont ajusté le nombre d'hommes morts au nombre total déterminé à l'avance''.
Et il y a plus encore. Si 70% des victimes des attaques israéliennes sont des femmes et des enfants, que 25% de la population gazaouie sont des hommes adultes et que 20% des victimes sont des terroristes du Hamas, selon les chiffres fournis par le Hamas, cela signifie qu'Israël ne tue quasiment aucun homme non armé dans ses bombardements. D'après le Hamas, parmi toutes les victimes collatérales ne figure aucun homme.
Le Pr Weiner conclut: ''La vérité peut difficilement être découverte et il est probable que nous ne la connaissions jamais. Le bilan des morts à Gaza est largement surévalué''.
Puis il apporte un éclairage intéressant pour finir: ''Selon les estimations d'Israël, 12000 terroristes du Hamas ont été tués. Même si ce chiffre n'est pas tout à fait exact, le rapport entre victimes collatérales et terroristes éliminés est extrêmement faible, quand on le compare à d'autres combats urbains dans l'histoire. Cela témoigne d'un effort remarquable et réussi pour éviter des morts inutiles tout en combattant un ennemi qui se sert des civils comme boucliers''.