La commission d'enquête sur le drame survenu à Meron, lors de Lag Baomer, en mai 2021, a rendu ses conclusions aujourd'hui (mercredi). 45 personnes étaient mortes, ce jour-là, dans un mouvement de foule, la plus grande catastrophe civile survenue en Israël.

La commission chargée d'établir les responsabilités dans cette tragédie a rendu ses conclusions aujourd'hui:

• Binyamin Netanyahou, Premier ministre à l'époque, a été reconnu personnellement responsable du drame. La commission précise que, compte-tenu de la spécificité de ses fonctions actuelles de Premier ministre, elle ne recommande aucune sanction contre lui.


• Amir Ohana, ministre de la Sécurité Intérieure à l'époque, a été reconnu personnellement responsable du drame. La commission recommande qu'il ne puisse plus être nommé au poste de ministre de la Sécurité Intérieure, à l'avenir


• Rav Yaakov Avitan, ministre des Cultes à l'époque, a été reconnu personnellement responsable du drame. La commission recommande qu'il ne puisse plus être nommé à aucun poste ministériel à l'avenir


• Kobi Shabtaï, chef de la police, a été reconnu personnellement responsable du drame. La commission recommande son limogeage. Mais elle précise que compte-tenu des circonstances particulières dans lesquelles se trouve le pays en ce moment et qui ont conduit à la prolongation de son mandat, Shabtaï peut rester en poste tant que le gouvernement le décide.

Dans son rapport, la commission estime: ''Sur la base des preuves et des témoignages qui nous ont été présentés, notre conclusion est qu'il y a une base solide à l'affirmation selon laquelle Netanyahou savait que le site de la tombe de Rabbi Shimon Bar Yohaï, était mal entretenu depuis des années et que de ce fait un risque existait pour les foules qui s'y trouvaient, surtout pendant Lag Baomer''. La commission a rejeté la ligne de défense de Netanyahou qui avait affirmé lors de son audition que les acteurs concernés auraient dû le ''tirer par la manche'' et lui montrer tous les éléments.

La commission précise que les responsabilités qu'elle a établies ne sont pas des responsabilités au sens jurdique du terme mais au sens moral et public. Elle estime que ''l'éthique est au-dessus du droit''.

Elle écrit, également, ''Le drame de Meron aurait pu être évité et aurait dû être évité. Il était prévisible bien avant de se produire, de manière claire et précise, mais aucune réponse n'a été donnée. Beaucoup des éléments que le rapport décrit étaient sus de tous. Comme dans une tragédie grecque, le dénouement était connu d'avance''.

Par ailleurs, la commission recommande la poursuite des procédures pénales contre trois personnes: Amar Khaliliya, ingénieur sécurité de la Hiloula, Reouven Ben Gal, le directeur en chef de la sécurité de la Hiloula et Shimon Malka, le directeur de la sécurité.