Hier soir (jeudi), des dizaines de détenus administratifs palestiniens ont été libérés prématurément des prisons israéliennes.
Rappelons que ces prisonniers sont enfermés de manière préventive car considérés comme potentiellement dangereux en attendant une enquête et un jugement.

Dans un premier temps, l'explication donnée à cette libération massive prématurée était le manque de place dans les prisons et la nécessité de laisser la priorité aux terroristes arrêtés ces dernières semaines.

Mais ce matin, le ministre de la Sécurité nationale, ministre de tutelle des services pénitentiaires, a fourni une toute autre explication: ''Les détenus administratifs qui ont été libérés de prison ne l'ont pas été en raison d'un manque de place mais suite à une consigne directe du chef du Shabak en guise de ''geste'' à l'approche du Ramadan. Les services pénitentiaires n'ont pas leur mot à dire sur le sujet. Il est très inquiétant de constater que le jour où deux Juifs sont assassinés (dans l'attentat à Eli, ndlr), le chef du Shabak choisisse de faire un geste envers des assassins et ce un jour après que le Shabak a décidé de prolonger la détention administrative d'un résident juif de Judée-Samarie pour la deuxième fois''.

Ben Gvir fait allusion à la fin de son message à Ariel Danino, habitant d'Itzhar et père de quatre enfants, qui est en détention administrative sur ordre du département juif du Shabak, depuis plusieurs mois.

Un responsable des services de sécurité a répondu au ministre en affirmant: ''La semaine passée, le Shabak et Tsahal ont dû annuler des interpellations prévues à l'approche du Ramadan en raison du manque de place dans les prisons. Les prisonniers qui ont été libérés sont des détenus administratifs qui ne devaient pas être maintenus en détention et dont la libération devait intervenir le mois prochain''. Ce responsable a tenu à souligner que la libération de ces détenus n'avaient aucun lien avec le Ramadan ou un quelconque ''geste'' d'Israël envers les Palestiniens à l'occasion de cette fête musulmane.

Le député Tsvi Souccot (Hatsionout Hadatit) a condamné cette décision: ''Ce soir j'ai honte de la politique du gouvernement que je soutiens en tant que membre de la coalition. Libérer des dizaines de terroristes gratuitement quelques heures après un attentat est criminel et donne du carburant au terrorisme et à l'assassinat de Juifs. Nous devons changer la manière de penser du système le plus vite possible. J'ai vraiment honte ce soir''.