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« Il faut une alternative à l’UNRWA »

5 minutes
27 février 2024

ParIsraJ

« Il faut une alternative à l’UNRWA »

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Israël et Tsahal ont accumulé ces dernières semaines des preuves irréfutables de la complicité de l’UNRWA, (Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient), dont de nombreux employés ont participé aux crimes du Hamas.

Pour dénoncer ces pratiques, l’ONG UN Watch* a lancé une pétition réclamant la dissolution de cette organisation: https://actionnetwork.org/petitions/replace-unrwa

Dans le texte publié, il est indiqué : « Ne laissez pas votre gouvernement continuer à dépenser votre argent pour la radicalisation de Gaza. L’aide humanitaire et le mandat toxique de l’UNRWA doivent être immédiatement dissociés. L’aide devrait passer par d’autres agences qui opèrent déjà à Gaza et qui sont expertes dans ce domaine partout ailleurs dans le monde, comme l’OMS, le Programme alimentaire mondial ou l’UNICEF ». Et de poursuivre : « C’en est assez. Il est temps de mettre fin à la logique perverse d’une agence qui perpétue la guerre. Il est temps de remplacer l’UNRWA ».

UN Watch* a tenu par ailleurs ce lundi à Genève un sommet international au cours duquel les intervenants ont examiné la situation humanitaire à Gaza et envisagé l’avenir de la région après l’UNRWA.

Le sommet a eu lieu en marge de l’ouverture du Conseil des droits de l’homme des Nations unies de l’année 2024, qui réunissait les plus hauts responsables de l’ONU, dont le secrétaire général Antonio Guterres, et les ministres des Affaires étrangères du monde entier.

De nombreuses personnalités ont pris la parole au cours du sommet d’UN Watch. On peut citer notamment Dennis Ross, ancien délégué US pour le Moyen-Orient, José Garson, ancien expert au Fonds d’équipement des Nations Unies, Hillel Neuer, directeur exécutif d’UN Watch, Merav Shahar, déléguée permanente d’Israël auprès de l’ONU à Genève, et Ayelet Samerano, dont le fils Yonatan a été enlevé par des terroristes du Hamas au cours de la Nova party.

Dans son discours, l’ambassadrice Merav Shahar a notamment déclaré : « Je reviens de l’ouverture du Conseil des droits de l’homme, où le président de l’Assemblée générale a lui-même déclaré que l’UNRWA était une « bouée de sauvetage indispensable ». Et bien sûr, le Secrétaire général António Guterres a déclaré que l’UNRWA était « l’épine dorsale de l’assistance » aux Palestiniens. Donc, effectivement, comme vous l’avez mentionné, les différentes agences des Nations Unies ont serré les rangs pour nous faire croire qu’il n’y a pas d’alternative.

Mais je suis ici pour affirmer qu’il y a une alternative, et qu’il doit y avoir une alternative à l’UNRWA... »

Elle a précisé : « Je peux vous dire, d’après ma propre expérience, acquise lorsque j’étais la directrice des affaires politiques de l’ONU en Israël entre 2009 et 2012, que j’ai traité directement avec l’UNRWA. En 2011, nous avions déjà écrit une lettre officielle à l’UNRWA indiquant les noms des personnes que nous soupçonnions d’être des terroristes.

Nous n’avons jamais eu de réponse. Je peux vous dire que deux des personnes qui figurent sur cette liste sont encore employées par l’UNRWA aujourd’hui. Ce n’est pas une surprise. Un enseignant et un directeur d’école. Idem en 2012. Nous avons écrit une autre lettre. Pas de réponse non plus … ».

Ayelet Samerano, mère d’un otage retenu à Gaza, a indiqué dans son intervention : « Vous me demandez pourquoi l’UNRWA doit être remplacé ? Un employé de l’UNRWA a kidnappé mon fils. Un travailleur social d’une soi-disant organisation humanitaire a kidnappé mon fils. Comment quelqu’un qui travaille pour une organisation prétendant faire le bien dans ce monde peut-il faire quelque chose d’aussi cruel et d’inhumain ? Comment l’ONU peut-elle payer cet homme qui a traîné le corps inerte de mon fils sur le sol, puis l’a ramassé pour l’emmener à Gaza ? »

Elle a ajouté : « Combien d’autres vies ont été ruinées par cette personne qui a transporté mon fils comme s’il n’était même pas un être humain dans une voiture de l’UNRWA ? Y a-t-il d’autres otages détenus par des employés de l’ONU au moment même où nous parlons ? Est-ce que l’ONU détient mon fils ? Savez-vous où il se trouve ? Ramenez-le-moi. M. Guterres, regardez-moi dans les yeux et répondez-moi MAINTENANT, où est mon fils ? Ramenez-le à la maison. Vous êtes à côté. Vous avez l’occasion de me parler et de me dire ce qui est arrivé à mon fils. Je ne suis pas une enquêtrice et je ne peux pas répondre à ces questions. Je ne suis qu’une mère privée de ce qu’elle a de plus précieux au monde. C’est pourquoi je me tiens ici devant vous aujourd’hui et j’exige des réponses au sujet de mon fils. Nous avons déjà la preuve qu’au moins 42 employés de l’UNRWA ont pris part à l’attaque terroriste du 7 octobre – pour moi, il n’y a qu’une seule décision : l’UNRWA n’a aucune raison d’exister … »

*UN Watch, groupe indépendant basé à Genève, a pour objectif essentiel de veiller à ce que l’Onu se conforme aux critères dictés par sa charte fondatrice. UN Watch est souvent sollicité pour présenter des analyses sur des questions touchant notamment au respect des droits de l’Homme.