Le président de la commission, Yuli Edelstein, lui a demandé de la retirer. Face au refus de Danny Algert d'obtempérer, Edelstein a décidé de suspendre la séance.
''En 2005, j'étais parmi les leaders de la lutte contre le désengagement de Gaza'', a expliqué Edelstein, ''et qui sait, si nous avions réussi, peut-être que vous ne seriez pas assis ici aujourd'hui, mais ce n'est pas le sujet. Il y avait à l'époque un groupe qui avait décidé de sortir manifester avec des étoiles jaunes. J'ai alors dit que je romprai le contact avec tous ceux qui porteraient l'étoile jaune''.
Puis s'adressant à Algert: ''Vous ne parlerez pas ici avec une étoile jaune''.
Algert a refusé de la retirer: ''Pour moi, c'est comme la Shoah, c'est pour cela que je porte une étoile jaune''.
Edelstein a alors décidé de suspendre la séance qui n'a pu reprendre que lorsque le député Ram Ben Barak (Yesh Atid) a remplacé Edelstein. Danny Algert est resté dans la salle avec l'étoile jaune.
Yuli Edelstein a ensuite déclaré: ''Je n'ai aucune tolérance envers le dénigrement de la Shoah. Depuis le début, je reçois chaque famille, chaque représentant des familles des otages et des personnes assassinées. La commission leur donne la parole chaque fois que cela est possible. C'est ainsi et cela continuera à se dérouler ainsi jusqu'à la libération du dernier otage des mains des assassins du Hamas.
En tant que fils de rescapés de la Shoah et que prisonnier dans les geôles soviétiques parce que j'étais juif, je n'ai aucune tolérance envers le dénigrement de la Shoah. Nous avons subi un terrible massacre, dont les conséquences se ressentiront sur des années. Nous portons chaque personne assassinée dans notre coeur, chaque otage est en tête de nos préoccupations. Mais on ne peut pas comparer un terrible assassinat avec la Shoah. C'est pour cette raison, et avec beaucoup de douleur, que j'ai demandé que l'on n'utilise pas l'étoile jaune. C'est une ligne rouge que je ne laisserai pas franchir au sein de la commission que je préside''.