Une délégation israélienne, comptant le chef du Mossad, Dadi Barnéa, le directeur du Shin Bet Ronen Bar et des représentants de Tsahal s’est rendue à Paris pour prendre part à de nouveaux pourparlers avec des délégués du Qatar et d’Egypte pour la libération des otages détenus dans la bande de Gaza par le Hamas.

Au cours de cette réunion qui a eu lieu vendredi soir, les États-Unis et les médiateurs ont présenté un nouveau plan actualisé de l’accord.

Selon des ‘sources bien informées du Hamas’, citées par la télévision saoudienne Al-Sharq, l’organisation terroriste aurait ‘assoupli’ ses exigences sur trois points : la durée du cessez-le-feu à Gaza, le nombre de ‘prisonniers’ (terroristes) palestiniens devant être libérés dans la première phase de l’accord et les limites du retrait d’Israël de la bande de Gaza. Désormais, toujours d’après cette source, le Hamas n’exclurait pas une accalmie de ‘seulement’ six semaines pour chaque étape si cela devait permettre aux médiateurs de parvenir à un accord ‘mettant fin aux combats dans la phase finale’.

En ce qui concerne le retrait israélien de Gaza, la source a déclaré que le Hamas renonçait à sa demande d’un retrait complet de Tsahal de la bande de Gaza ‘pour le moment’, tout en réclamant que l’armée israélienne quitte le centre des villes ‘afin de permettre aux personnes déplacées de rentrer chez elles’. En ce qui concerne les terroristes détenus dans les prisons israéliennes, le Hamas aurait réduit ses exigences sur leur nombre, demandant dans un premier temps que 1 500 d’entre eux soient relâchés en échange de 40 otages israéliens.

Une source politique de haut rang en Israël a confirmé que le Hamas avait quelque peu assoupli ses exigences. « Nous sommes encore loin d’un accord, mais le Hamas a renoncé à certaines de ses demandes à la suite du durcissement des positions du Premier ministre Netanyahou », a déclaré le responsable.

Le Cabinet de guerre israélien doit se réunir samedi soir ou dimanche matin pour entendre la mise à jour des négociateurs qui viennent de rentrer de Paris et examiner le nouveau plan. Si la nouvelle proposition des médiateurs est approuvée par l’échelon politique, des pourparlers devraient suivre sur les différentes composantes de l’accord.

Rappelons que le Premier ministre Binyamin Netanyahou a déclaré, avant le départ de la délégation, qu’il avait décidé de l’envoyer à Paris ‘afin de donner une nouvelle chance aux pourparlers en vue de la libération des otages’.

Il avait ajouté : « Nous écouterons ce qu’ils ont à dire et nous verrons alors s’il y a lieu de discuter ». Au cours de la réunion, le ministre de la Sécurité intérieure Itamar Ben Gvir (Otsma Yehoudit) a exprimé son opposition au départ de la délégation. Quant au ministre des Finances Betsalel Smotrich (Sionisme religieux), il a déclaré qu’il était convaincu que ‘l’accord sur les personnes enlevées mettrait fin à la guerre et empêcherait le démantèlement du Hamas’.