Le brouillon d'une résolution américaine au conseil de sécurité de l'ONU inquiète les responsables israéliens. En effet, selon ce document, les Etats-Unis pourraient déposer une proposition de résolution contenant la demande d'une trêve dans les combats et s'opposant à toute action militaire à Rafah.

Dans le brouillon, il est précisé: ''Dans le contexte actuel, une opération terrestre à Rafah se terminerait par une atteinte supplémentaire aux civils et entrainerait un nouvel exil, probablement vers des pays voisins. Elle aurait de graves conséquences sur la paix et la sécurité dans la région''.

Le document met en garde contre ''l'exil forcé'', lie le sort des otages à celui de la population civile à Gaza et avertit face à la menace d'affrontements à Jérusalem et en Judée-Samarie pendant le Ramadan, si la guerre ne cesse pas.

En outre, la résolution s'opposerait également à la constitution d'une zone de sécurité par Israël et à toute tentative de prendre du terrain dans la Bande de Gaza, de manière temporaire ou définitive.

C'est l'agence de presse Reuters qui rapporte ces éléments expliquant que ce projet de résolution vise à stopper celui de l'Algérie qui demande un cessez-le-feu immédiat et à laquelle les Etats-Unis s'opposent.

Le texte de la résolution américaine n'en est qu'au stade de l'élaboration et certains y voient un levier de pression sur Israël pour contraindre le gouvernement Netanyahou à se plier aux exigences américaines, sous peine de faire voter une résolution qui le placerait dans une situation pour le moins inconfortable sur la scène internationale.

 

Rappelons que l'Union européenne s'est exprimée à plusieurs reprises contre une intervention israélienne à Rafah, par la voix de son haut représentant pour les Affaires étrangères, Josep Borell. Seule la Hongrie s'est distinguée et n'a pas signé la déclaration appelant Israël à s'abstenir de toute action militaire à Rafah.

L'Allemagne est aussi plus nuancée. Annalena Baerbock, la ministre allemande des Affaires étrangères, a déclaré: ''La chose la plus importante est que le Hamas dépose les armes'', tout en ajoutant qu'il fallait obtenir un ''cessez-le-feu humanitaire pour que les réfugiés puissent rentrer chez eux''.