Le haut-représentant de l'Union européenne pour les Affaires étrangères, Josep Borrell a déclaré qu'une intervention militaire à Rafah ''conduira à une catastrophe humanitaire indescriptible et à de sérieuses tensions avec l'Egypte''. Il a ajouté que ''la reprise des négociations pour la libération des otages et l'arrêt des hostilités est la seule solution pour éviter que le sang ne soit versé''.
Les Etats-Unis aussi, de leur côté, font pression sur Israël pour qu'il renonce à opérer à Rafah.
Dans ce contexte, le Premier ministre Netanyahou a envoyé un message très clair cette nuit (samedi à dimanche) sur la chaine américaine ABC: ''Nous sommes proches de la victoire. Nous arriverons jusqu'aux derniers bataillons du Hamas à Rafah et nous le ferons en garantissant le déplacement sécurisé de la population civile - sur ce point je suis d'accord avec les Américains''.
Interrogé sur l'endroit où plus d'un million de Gazaouis qui se trouvent en ce moment à Rafah pourront être évacués, Netanyahou a répondu: ''Il y a plusieurs zones que nous avons 'nettoyées' au nord de Rafah, nous travaillons à la mise au point d'un plan détaillé pour cela''.
Il a ajouté: ''C'est ce que nous avons fait jusqu'à maintenant, cela fait partie de l'effort de guerre, nous évacuons les populations civiles des zones de combat et le Hamas fait tout pour les y laisser. Jusqu'à maintenant nous avons réussi et nous réussirons encore. Ceux qui nous disent que nous ne pouvons en aucun cas entrer dans Rafah nous disent, en d'autres termes, que nous devons perdre la guerre, que nous devons laisser le Hamas là-bas''.