Pramilla Patten, la représentante spéciale de l'ONU sur les violences sexuelles dans les conflits, est en Israël depuis une semaine pour recueillir des preuves et des témoignages des sévices sexuels infligés par les terroristes du Hamas aux Israéliennes, le 7 octobre.
Après une indifférence scandaleuse face à ces monstruosités commises, l'ONU semble enfin commencer à prendre la mesure de ce qu'il s'est passé ce samedi noir, par la voix de Pramilla Patten.

A quelques heures de quitter Israël, elle a déclaré qu'elle ne dormait plus depuis une semaine, depuis qu'elle a vu le film sur les horreurs commises par le Hamas le 7 octobre, qui lui a été projeté à son arrivée en Israël. ''Ce n'est qu'après avoir vu ce film que j'ai compris l'ampleur de la catastrophe qui s'est produite'', a-t-elle reconnu.
Elle s'est également rendue à Beeri et sur les lieux du festival Nova. Elle a été profondément marquée par sa visite: ''J'ai vu ici des choses que je n'avais jamais vu nulle part. Le monde extérieur ne peut pas comprendre l'ampleur de l'événement. Moi-même, je ne l'ai intégrée que lorsque je suis venue sur place''.

Patten s'est engagée à oeuvrer pour la libération des femmes toujours retenues en otage par le Hamas.

Elle s'est également exprimée sur la déception et la colère en Israël vis-à-vis de l'ONU: '' En étant ici, je peux comprendre la douleur immense, la déception et la colère d'Israël face au fait que le monde n'a pas suffisamment compris et pris en compte les horreurs qui se sont produites''. Elle a répété qu'elle comprenait qu'Israël se soit senti trompé et abandonné. A chacune de ses rencontres, elle a insisté sur la solidarité, l'empathie et la sympathie qu'elle éprouvait pour le peuple en Israël.

Elle repart aujourd'hui (lundi) mais son équipe, composée d'experts juridiques et médicaux, reste sur place au moins pour une semaine encore. Elle souhaite continuer à recueillir des témoignages et appellent toutes celles et tous ceux qui ont vécu ces drames à venir raconter leur histoire.

 

Tous les éléments recueillis par Pramilla Patten et son équipe figureront dans un rapport sur les violences sexuelles dans les conflits qui sera remis au Secrétaire général de l'ONU, à la fin du mois de février.