Près de quatre mois après les massacres du 7 octobre et les nombreuses violences sexuelles commises, l'ONU a dépêché en Israël sa représentante sur les violences sexuelles dans les conflits, Pramila Pratten.
Cette dernière a été reçue à la résidence présidentielle par Itshak et Mihal Herzog.

La Première Dame Herzog a déclaré : ''De femme à femme, je tiens à vous remercier d’être venue en Israël avec un cœur et un esprit ouverts pour écouter et voir, et pour aider les survivants''.

Pramilla Patten a remercié Mihal Herzog pour son accueil et a déclaré : ''Je suis ici pour exprimer ma solidarité avec le gouvernement d'Israël, le peuple d'Israël, les survivants, les familles des victimes et les familles des otages''.

Elle a ajouté : ''J’ai un message important : la violence sexuelle est l’un des crimes les plus odieux avec des conséquences dévastatrices qui se répercutent sur des générations. La violence sexuelle utilisée comme une tactique de terrorisme, comme une tactique de guerre, vise à déstabiliser, à semer la peur, à humilier, à déshumaniser non seulement les victimes, mais aussi les familles, les sociétés, la nation. Et c'est le silence des survivantes, qui, par honte et par stigmatisation, ne signalent pas la violence sexuelle, qui rend la violence sexuelle si puissante, si facile et si efficace : facile parce que les auteurs croient que les victimes ne porteront pas plainte et qu'ils resteront libres en toute impunité. et efficace parce qu’ils détruisent les victimes, leurs familles et les sociétés''.

Elle a souligné : ''J'ai un message pour les survivants, j'ai un message pour les familles des victimes et un autre message pour les témoins : s'il vous plaît, présentez-vous, s'il vous plaît, brisez le silence parce que votre silence sera un permis pour les auteurs qui continueront à commettre ces crimes odieux. Il n’y a pas de place pour de tels crimes sur les champs de bataille du 21e siècle. Mon équipe et moi, nous sommes là pour vous écouter en toute sécurité et confidentialité. Je suis ici pour une semaine, je suis prête à vous rencontrer dans un environnement sûr et propice et à écouter vos histoires, le monde a besoin de savoir ce qui s'est réellement passé le 7 octobre. La stigmatisation ne devrait pas peser sur vous. La stigmatisation, la honte, reposent sur les auteurs. Et vous devez vous joindre à nous pour déplacer la stigmatisation et la honte sur les auteurs de ces actes''.

 

Interrogée sur cette rencontre Mihal Herzog a précisé sur les ondes de Kan Reshet Beth: ''Patten n'a aucun lien avec l'agence UN Women qui nous a tellement déçus après le 7 octobre. Elle a exprimé sa solidarité et la rencontre était très émouvante. Elle est venue avec une équipe de spécialistes médicaux et juridiques, ils sont venus écouter et voir. Leur séjour va durer deux semaines, ils prennent leur travail très au sérieux''.