Le Hamas a indiqué hier soir (lundi) qu'il rejettait la proposition d'accord de libération des otages qui lui était pourtant largement favorable.

Cette proposition comportait une libération des otages en plusieurs étapes - d'abord les enfants, les femmes et les malades puis les hommes qui ne sont pas soldats - en échange de 45 jours de cessez-le-feu et de la libération de milliers de terroristes détenus dans les prisons israéliennes, y compris ceux avec du sang sur les mains.

Le Hamas a donc rejeté cette proposition, exigeant comme préalable à tout accord un arrêt total des combats et le retrait des troupes israéliennes de la Bande de Gaza.

Antony Blinken, le Secrétaire d'Etat américain, avait décrit cette proposition comme ''un véritable espoir'' pour la libération des otages à Gaza après les discussions au sommet de Paris dimanche dernier. Il avait enjoint le Hamas à prendre ''des décisions difficiles'' et s'est donc heurté au refus de l'organisation terroriste.

Les membres du cabinet de guerre israélien ont donné l'ordre aux services concernés de poursuivre ''patiemment'' les négociations, malgré l'opposition du Hamas à tout accord ne comprenant pas un arrêt total des combats, ce qui constitue une ligne rouge pour Israël.

 

Dans ce contexte, des familles d'otages continuent de faire pression sur le chef du gouvernement pour qu'il accepte tout accord. Ce matin (mardi), plusieurs proches d'otages ont manifesté sous les fenêtres du couple Netanyahou, rue Azza à Jérusalem avec le message suivant: ''Famille Netanyahou nous sommes venus vous renforcer à la lumière des bonnes nouvelles que nous entendons (les pourparlers qui se précisent pour un accord, ndlr). Tout le peuple d'Israël et les familles d'otages veulent vous soutenir en ce jour où vous allez accomplir la mission la plus importante pour Israël de ces dernières années: ramener les otages. Tout le monde est derrière vous. M. Netanyahou, Mme Netanyahou, bonjour. Nous vous soutenons. Un dirigeant puissant prend des décisions importantes. Le temps est venu de prendre la bonne et courageuse décision, sur le plan humain et stratégique et de faire sortir les 136 otages qui sont toujours à Gaza. Monsieur et Madame, nous croyons en vous. S'il y a quelqu'un qui peut les sortir de là-bas, c'est vous Monsieur. S'il y a quelqu'un qui peut lui apporter tout le soutien nécessaire à cela, c'est vous Madame''.