Le ministre Benny Gantz a exprimé aujourd'hui (lundi) son opinion sur le rassemblement qui s'est tenu hier soir à Binyané Haouma à Jérusalem, pour le retour de la présence juive à Gaza.

Répondant à l’appel de l’organisation ”Nahala” et du conseil régional de Samarie, accompagnés par d’autres associations, tous étaient venus réclamer le retour de la population juive dans la Bande de Gaza et dans le nord de la Samarie, deux régions d’où les Juifs ont été expulsés il y a près de 19 ans.

Onze ministres et quinze députés étaient présents. Ils venaient de tous les partis de la coalition, sauf le parti Shass.

Ce rassemblement a suscité de nombreuses critiques de la part de l'opposition mais aussi de certaines familles d'otages qui y ont vu un frein à un éventuel accord pour la libération de leurs proches. L’ambiance bon enfant et quasi festive a fortement déplu et le sujet abordé a été considéré comme une provocation dans le contexte actuel.

Le ministre Gantz s'est joint cet après-midi à ces critiques. Il a qualifié la participation d'élus de la coalition à ce congrès d'''atteinte à la société israélienne en temps de guerre''. Selon Gantz, ces ministres et députés ont ''porté atteinte à notre légitimité dans le monde et aux efforts pour parvenir à un accord pour le retour des otages''.

Il a adressé des reproches directement au Premier ministre Netanyahou: ''Ce n'est pas le moment de parler à votre base électorale mais celui d'agir pour le peuple tout entier. C'est notre responsabilité à tous. C'est le moment de soutenir les combattants de Tsahal, le Shabak, le Mossad et les policiers. Peu importe leurs idées et peu importe d'où ils viennent. C'est le moment de montrer au monde notre puissance, de se comporter avec une main de fer contre nos ennemis à Gaza, au Liban et en Iran. Nous aurons tout le temps pour les disputes. Pas maintenant alors que nous nous battons, pas maintenant alors que 136 familles d'otages lèvent les yeux vers la direction politique. Ce peuple mérite des dirigeants qui se comportent avec responsabilité et que chacun se morde les lèvres.

Mes camarades et moi avions prévenu le Premier ministre avant ce congrès. Je sais que beaucoup de gens dans le pays sont blessés par cette attitude. Je sais que beaucoup sur le front aussi. Il est important que nous sachions et que le monde sache: ceux qui prennent les décisions sont le cabinet de guerre et le cabinet de sécurité. Ceux qui dansent et divisent ne décident pas, ceux qui se taisent et se laissent entrainer ne sont pas dignes de gouverner''.