Parmi les manifestants se trouvent des proches d'otages et de soldats tombés au combat. Ils sont restés sur place pendant près de 7 heures pour s'assurer qu'aucune aide humanitaire ne soit délivrée à Gaza alors que 136 otages sont toujours aux mains du Hamas dans des conditions déplorables.
Finalement, la manifestation aura produit des effets: sur les 60 camions qui devaient passer par Kerem Shalom, seuls 9 sont entrés. Les 51 autres sont repartis vers l'Egypte.
106 camions sont, par ailleurs, entrés par le passage de Rafah.
Tsofit Libman, la belle-soeur d'Elyakim, otage à Gaza, a expliqué aux policiers venus disperser la manifestation: ''Mon beau-frère est otage et nous ne savons pas s'il est encore en vie et nous faisons entrer des camions à Gaza? Que ceux qui ont pris cette décision viennent nous le dire en face. Ce n'est pas un conflit entre les citoyens d'un côté et les policiers et les soldats de l'autre. Si vous ouvrez le passage aux camions, je me coucherais sur la route''.
Esther, mère de deux soldats à Gaza, s'interroge: ''Que se passe-t-il dans la tête d'un soldat que l'on place dans cette situation paradoxale où il doit protéger des camions qui fournissent des vivres à son ennemi? A ceux qui ont tué ses amis? Cela ne s'est jamais vu dans l'histoire. L'Etat d'Israël devrait avoir honte. Pensez aux enfants, pas à nous. C'est une honte''.