Vie politique

Des familles d’otages font irruption en pleine commission des Finances à la Knesset

3 minutes
22 janvier 2024

ParIsraJ

Des familles d’otages font irruption en pleine commission des Finances à la Knesset
Photo by Oren Ben Hakoon/Flash90

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Plusieurs proches d'otages ont fait irruption aujourd'hui (lundi) en pleine commission des Finances à la Knesset.

Ils sont entrés en criant: ''Vous ne serez pas assis ici pendant qu'ils meurent là-bas. Levez-vous de votre chaise! C'est ça votre ordre du jour? On continue comme si de rien n'était?''. L'un d'entre eux a lancé: ''Pour le hametz vous avez fait tomber un gouvernement et pour les otages non. Renvoyez les extrémistes qui ne laissent pas le Premier ministre avancer vers un accord pour la libération des otages''.

https://twitter.com/i/status/1749377614031032370

Le service d'ordre de la Knesset a tenté de les empêcher d'entrer mais n'ont pas voulu entrer en conflit avec eux. Finalement, le président de la commission, le député Moshé Gafni (Yahadout Hatorah) a décrété une suspension de la séance.

Il a expliqué aux familles: ''A mon avis, la position de tous les membres de la commission, et ma position, comme je l'ai exprimée publiquement et lors de mes échanges avec le Premier ministre, est que la libération des otages est la mitsva la plus importante dans le judaïsme, surtout lorsqu'il y a un danger de mort. Faire tomber la coalition ne servirait à rien. Je comprends votre douleur, je suis l'un des vôtres, nous ferons tout pour que les enfants, les frères, les femmes rentrent à la maison. Je vous remercie''.

La scène a été diffusée sur plusieurs comptes sur les réseaux sociaux arabes, mettant en avant la dislocation de la société israélienne autour de la question de la nature de l'accord pour obtenir la libération des otages.

Tsvika Mor. Photo by Yonatan Sindel/Flash90


Un peu plus tôt la commission s'était ouverte par l'intervention, dans le calme, d'autres représentants de famille d'otages, du forum Tikva, qui plaide pour une poursuite des combats et pour un accord mais pas à n'importe quel prix. L'un de ses membres, Tsvika Mor, dont le fils Eitan est otage du Hamas, a déclaré: ''L'accord doit être conclu en prenant en compte tous les citoyens du pays pour ne pas que se reproduise la catastrophe qu'a entrainé l'accord Shalit. Nous devons libérer nos otages en prenant en compte la vie de tous les citoyens d'Israël, ne pas nous soumettre''.

 

La commission des Finances a été, en réalité, le théâtre des divergences qui existent entre les familles d'otages. Une partie exige un accord, peu importe le prix à payer, une autre refuse un accord qui mettrait en danger les citoyens israéliens et estiment que leurs proches doivent être libérés par d'autres moyens.