Les discussions ont porté essentiellement sur le front nord et la manière d'éviter un conflit.

Hochstein était venu pour écouter la position israélienne. Le message passé par tous ses interlocuteurs était le même: Israël préfère régler le problème par la voie diplomatique mais si elle n'aboutissait pas, la solution militaire serait mise en oeuvre.
Les responsables israéliens ont expliqué à l'émissaire américain que si le Hezbollah n'était pas tenu à distance de la frontière, les habitants du nord du pays, qui sont environ 100000 à avoir été déplacés de chez eux depuis le 7 octobre, ne pourront pas rentrer.
Les Israéliens sont plutôt pessimistes sur les chances de réussite d'une solution diplomatique, également poussée par la France qui agit face au gouvernement libanais. Néanmoins, Tsahal ne lancera pas d'offensive de grande envergure tant que toutes les voies diplomatiques n'auront pas été tentées.
Hochstein, de son côté, affiche un certain optimisme. Pour lui, le passage à la troisième phase de la guerre à Gaza, après la prise de contrôle du nord de la Bande de Gaza par Israël, devrait permettre de relacher la pression dans la région. Une stratégie d'attaques plus concentrées à Gaza encouragerait Nasrallah à calmer les esprits au nord, d'après les Américains.
Dans ce contexte, le Hezbollah a tiré hier (samedi) des dizaines de roquettes sur le nord du pays. L'organisation terroristes a tiré jusqu'à Meron, où une base stratégique de Tsahal aurait été visée. D'après le Hezbollah, des systèmes essentiels de la défense anti-aérienne israélienne, situés à Meron, ont été détruits. Tsahal n'a pas confirmé.
En riposte, Tsahal a attaqué de nombreuses cibles terroristes au Liban, en détruisant des infrastructures essentielles comme des bases de missiles sol-air.