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La rentrée universitaire aurait dû avoir lieu le 22 octobre. Elle a été repoussée au 5 novembre, puis au 3 décembre puis au 24 décembre. Finalement, les présidents d'université ont décidé qu'il était devenu impossible de la repousser indéfiniment et ont tranché: la rentrée aura lieu le 31 décembre.
Mais cette décision ne fait pas l'unanimité au sein des étudiants réservistes qui sont actuellement mobilisés au front et qui ne pourront pas commencer leur année universitaire avec les autres.
Si la rentrée a été repoussée 5 fois, c'est précisément pour prendre en compte ces réservistes. Pour les présidents d'université, c'est la dernière limite pour commencer le semestre et ne pas pénaliser l'intégralité des étudiants.
Les étudiants réservistes comprennent la nécessité de commencer enfin les cours mais ils protestent contre le programme prévu pour ceux qui ne pourront pas se présenter le 31 décembre.
Pour ces derniers, les universités mettront en place une semaine ''marathon'' de mise à niveau pour leur permettre de rattraper les cours qu'ils auront manqués. La plupart des universités ne se sont pas engagées sur une date pour cette sorte de deuxième rentrée. En revanche, l'université de Tel Aviv, l'université hébraïque de Jérusalem et l'université Ben Gourion de Beer Sheva ont d'ores et déjà annoncé qu'elle aurait lieu le 21 janvier. Les étudiants qui ne pourront pas être libérés de leur milouïm à cette date devront se débrouiller.
''Comment des réservistes qui sortent maintenant de trois mois de guerre peuvent se plonger dans une semaine marathon de rattrapage, c'est complètement fou'', dénonce sur le site Walla! Aviv Astruck, une réserviste de 24 ans, leader du mouvement de protestation. ''Cela prouve à quel point les universités ne comprennent pas la situation. Ils ne parlent pas avec des combattants sur le terrain et ne comprennent pas la situation dans laquelle ils se trouvent. Beaucoup ont des traumatismes psychologiques, comment en sortent-ils?''.
Ces étudiants demandent une solution différente qui prenne en compte l'accompagnement personnel dont ils ont besoin et la nécessité d'un programme de rattrapage individuel.
Certains ont fait le choix difficile de demander à arrêter leur période de réserve pour se consacrer à leurs études. ''Je ne souhaite à personne de devoir faire le choix entre rester auprès de ses camarades sur le champ de bataille ou se consacrer à ses études'', témoigne ainsi un étudiant sur le site Walla!.
D'autres essaient de trouver du temps, pour ouvrir leurs cahiers sur le terrain, entre deux opérations, tant bien que mal, mais l'idée est difficile à mettre en oeuvre.
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Finalement, le principal reproche fait par ces étudiants réservistes aux universités et à l'Etat est de formuler beaucoup de promesses non tenues sur le soutien qu'ils leur apportent en tant que soldats qui donnent tout pour protéger le pays.
Dans ce contexte, certains établissements universitaires, comme le Technion, ont pris la décision de repousser leur rentrée au 21 janvier, suivant les recommandations des ressources humaines de Tsahal.