Pour l'heure, la principale préoccupation des économistes israéliens se situe dans le secteur de l'importation automobile. C'est à Eilat qu'arrivent des dizaines de milliers de voitures en provenance des pays asiatiques. Les livraisons ont déjà pris des semaines de retard. Le directeur du port d'Eilat, Guidon Golbar, a déclaré récemment que 85% des revenus du port étaient issus de l'importation automobile: ''A cause de la menace des Houthis, les bateaux n'arrivent pas, nous avons perdu 14000 voitures entre la mi-novembre et décembre''.
Dans le contexte actuel, les cargos qui transportent des voitures sont obligés de contourner l'Afrique pendant trois semaines pour arriver en Israël. Cela entraine une augmentation de 10 à 15% du coût qui sera répercuté sur le prix à la vente.
La branche alimentaire est également touchée par ces retards et l'augmentation des coûts mais dans une moindre mesure pour le moment. Les secteurs de l'électro-ménager et du textile sont, pour l'instant, relativement épargnés mais il n'est pas exclu qu'ils soient aussi impactés.
A cela s'ajoute la diminution du nombre de navires qui accostent au port d'Ashdod en raison de la guerre à Gaza qui est proche géographiquement. L'activité du port d'Ashdod a diminué de 24% en novembre 2023 par rapport à novembre 2022 et de 17% en octobre 2023 par rapport à octobre 2023.
Les Etats-Unis ont annoncé qu'ils étaient en train de constituer une coalition internationale contre les Houthis du Yémen. En effet, Israël préfère sensibiliser la communauté internationale qui est, elle aussi, directement touchée par les attaques maritimes des Houthis plutôt que de s'occuper seul du problème.
Encore aujourd'hui (mercredi), deux missiles ont visé depuis le Yémen un navire battant pavillon des Iles Marshall en Mer Rouge sans faire de blessés ni de dégâts. Par ailleurs, un destroyer américain a détruit un drone qui le ciblait.
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