Sécurité

”Pourquoi mes enfants doivent voir tous les jours celle qui a essayé de m’assassiner”: les victimes des terroristes libérés sont sous le choc

3 minutes
22 novembre 2023

ParIsraJ

”Pourquoi mes enfants doivent voir tous les jours celle qui a essayé de m’assassiner”: les victimes des terroristes libérés sont sous le choc
Photo by Yonatan Sindel/Flash90

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Parmi les 300 terroristes qui seront libérés par Israël dans le cadre d'un accord pour la libération de nos otages, ne se trouvent pas de terroristes avec du sang sur les mains.
Les femmes et les mineurs qui seront libérés des prisons israéliennes n'ont pas tué mais ont tenté de le faire.

Ainsi, Morya Cohen, habitante du quartier de Shimon Hatsadik, a manqué être assassinée par une de ses voisines devant chez elle, il y a deux ans. Elle l'avait suivie puis poignardée devant ses enfants.
La terroriste, alors âgée de 14 ans, avait été condamnée à 12 ans de prison. Son jugement avait été rendu il y a seulement une semaine et demi.

Cette terroriste mineure sera libérée dans le cadre de l'accord pour les otages retenus à Gaza. L'une des clauses de l'accord prévoit que les terroristes pourront choisir où ils retournent vivre.
Morya et sa famille sont sous le choc d'apprendre que la terroriste va revenir habiter à côté de chez eux: ''Pourquoi mes enfants doivent-ils voir tous les jours celle qui a essayé de m'assassiner?'', s'interroge la mère de famille, ''Nous suivons encore des soins psychologiques. Ce n'est pas normal''.

Pour Morya, cette décision revient à mépriser sa vie et celle de ses enfants.

 

Moshé Hen, un policier blessé au barrage A Zaïm, près de Maalé Adoumim, par l'explosion d'une bonbonne de gaz déclenchée par une terroriste, elle aussi en voie d'être libérée, est plus mitigé. ''Elle est un symbole dans les territoires, il n'y a pas un Palestinien qui ne la connait pas. Elle est une carte importante pour eux. J'aurais préféré qu'elle ne soit pas libérée. Mais dès qu'il s'agit d'enfants et de familles, c'est vraiment une question de vie ou de mort, j'ai du mal à me faire une idée réellement. Je pense que l'on aurait pu obtenir davantage''.
La terroriste qui l'avait blessé, avait elle-même été touchée au visage par l'explosion. Alors qu'elle était en prison, elle avait réclamé une opération de chirurgie esthétique pour son nez, aux frais de l'Etat. Cette demande avait été rejetée après de fortes pressions exercées notamment par Moshé Hen. Il se console de cette manière: ''Au moins, j'aurais réussi mon combat pour empêcher qu'elle bénéficie de cette opération qu'elle voulait''.

 

Le Rav Mordehaï Dimentman, le père de Yehouda, z'l, a réagi à la libération annoncée de la mère du terroriste qui a assassiné son fils: ''Le problème n'est pas notre problème privé mais celui de tous les citoyens. Quand cette terroriste rentrera dans son village, elle sera accueillie en martyr et en héroïne. Elle encouragera d'autres mères à être des héroïnes comme elle''.

 

La police a d'ores et déjà annoncé qu'elle avait pris des dispositions pour empêcher toute effusion de joie et célébrations lorsque ces terroristes seront libérées dans les prochains jours.