Sécurité

Le Hamas publie ses conditions pour un accord de libération partielle des otages

3 minutes
21 novembre 2023

ParIsraJ

Le Hamas publie ses conditions pour un accord de libération partielle des otages
Photo by Yossi Aloni/Flash90

Désolé, votre navigateur ne supporte pas la synthèse vocale.

Ces derniers jours de Washington à Doha en passant par Tel Aviv, les informations faisant état de l'imminence d'un accord de libération partielle des otages se multiplient.
Ce matin (mardi), le chef du Hamas, Ismaël Haniyeh, a annoncé avoir transmis sa réponse au Qatar quant à un tel accord.
Les conditions posées par le Hamas ont été publiées:

  • cessez-le-feu de 5 jours

  • libération de 50 otages et de ceux qui n'ont pas la citoyenneté israélienne et ne sont pas soldats

  • libération de 300 prisonniers palestiniens, mineurs et femmes

  • arrêt total du survol de la Bande de Gaza par Israël. Au nord, cet arrêt sera de 6 heures par jour

  • entrée de 300 camions livrant de la nourriture, de l'aide médicale et de l'essence dans toute la Bande de Gaza

  • les otages israéliens seront libérés par tranche de 10 par jour


 

La position officielle d'Israël n'est pas encore connue mais les responsables ont affirmé qu'ils n'accepteraient pas de séparer les familles et que tous les membres d'une même famille devront être libérés en même temps. Par ailleurs, Israël rejette un arrêt total des combats. Néanmoins, les informations selon lesquelles un accord serait proche ne sont pas démenties et parfois même confirmées.

Pour l'aile droite du gouvernement un tel accord est difficile à accepter. Le ministre des Finances, Betsalel Smotrich, a exprimé sa désapprobation face au fait qu'Israël négocie, même indirectement avec le Hamas. ''Le fait que Sinouar soit encore capable de mener des négociations et de fixer des conditions pour la libération des otages montre que nous ne sommes pas dans la bonne direction'', a affirmé Smotrich, ''Il est temps que le cabinet de guerre diffuse de la puissance et exprime clairement dans les faits à ce nazi et son patron qatari que nous sommes les seuls à fixer des conditions. Cela fait longtemps que nous aurions dû être dans une situation où nous refusons toute négociation et que ce soit lui qui nous supplie. C'est le seul moyen pour ramener tous les otages et garantir la sécurité pour l'Etat d'Israël''.

La ministre Orit Struk (Hatsionout Hadatit) a refusé hier de signer un document rédigé par des familles d'otages réclamant leur libération ''comme priorité absolue''. Elle a justifié ce refus: ''Chères familles, la libération de vos proches m'est très importante! Et justement c'est pour cela que je n'ai pas signé et que je ne signerai pas cette phrase dangereuse. Cette phrase a été rédigée dans le QG de Ronen Tsur (militant anti-Bibi choisi pour diriger le QG des familles des otages, ndlr), elle est dangereuse et avant tout dangereuse pour vous. Ecrire ''comme priorité absolue'' revient à écrire ''à tout prix''. C'est une faute tactique face à Sinouar. Une faute stratégique pour l'Etat d'Israël''.