Toutes les familles étaient conviées et pas uniquement des représentants, ce qui a créé un certain désordre au départ. La salle ne pouvait pas contenir autant de monde et une partie des familles s'est retrouvée dehors.
Après un long moment, toutes les familles ont finalement pu entrer.
Les discussions ont duré plusieurs heures et à la sortie les sentiments étaient partagés.
Quelques-uns des participants sont sortis au milieu, faisant part de leur déception. Ils réclament que la libération des otages soit le but premier de la guerre actuelle et qu'elle passe avant l'éradication du Hamas.
Goren dont le neveu Tal est aux mains du Hamas a déclaré à la sortie au micro de Ynet: ''Il y a trois jours, nous avons rencontré Gantz et Eizenkott qui nous ont dit clairement que l'objectif de la guerre pour eux est de ramener les otages, avant toute chose. Je voulais l'entendre de tous les membres du cabinet mais ce n'est pas ce que j'ai entendu. On nous a dit clairement que l'objectif de la guerre était double et que l'éradication du Hamas allait de pair avec la libération des otages. C'est vraiment très décevant".
Zohar Avigdori dont sept membres de la famille sont otages, a ajouté: ''Ils ne sont pas prêts à préférer nos familles aux objectifs militaires. Je ne comprends pas comment le retour des civils kidnappés n'est pas la chose la plus importante pour l'instant. Le temps joue contre nous. L'Etat d'Israël doit d'abord ramener les otages et ensuite s'occuper du Hamas. Et ce n'est pas ce qu'il se passe, d'après ce que nous entendons. Je ne sais pas quelle victoire nous attendons mais si c'est une victoire avec des otages morts, ce n'est pas vraiment ce qui va restaurer l'Etat d'Israël''.
A l'inverse, certains sont sortis sinon optimistes, au moins confiants. C'est le cas de Zvika Mor, dont le fils est otage. Ce matin sur Galei Israël, il racontait: ''La rencontre a duré des heures et je pense que nous avons obtenu les réponses aux questions que nous avons posées. Le souci des otages est présent chez tous les membres du cabinet. Ce qu'ils pouvaient nous dire, ils nous l'ont dit. Je suis sorti confiant. J'ai, par principe, confiance dans l'homme. Cela ne veut pas dire que je me berce d'illusions ou que je ne pose pas de questions. Mais c'est pour comprendre pas pour piéger. Je pose des questions pour comprendre, pas par manque de confiance. Il ne me vient pas à l'idée qu'un seul des membres du cabinet ne veut pas le retour des otages, je n'arrive pas à imaginer que l'on puisse partir d'un tel principe. Et si l'on craint qu'ils n'agissent pas intérêt politique alors leur intérêt politique est clairement le retour de tous les otages''.
Il a ajouté: ''Chaque personne qui a posé une question a obtenu une réponse. Ils ne peuvent pas tout nous dire. Personne parmi les familles n'est un spécialiste de la stratégie militaire, ni des négociations dans une prise d'otages, personne ne possède tous les éléments en mains. Imagine-t-on que la famille d'un patient entre toutes les cinq minutes dans la salle d'opération pour demander au chirurgien ce qu'il se passe? Laissons-les travailler''.
Il a ajouté: ''Chaque personne qui a posé une question a obtenu une réponse. Ils ne peuvent pas tout nous dire. Personne parmi les familles n'est un spécialiste de la stratégie militaire, ni des négociations dans une prise d'otages, personne ne possède tous les éléments en mains. Imagine-t-on que la famille d'un patient entre toutes les cinq minutes dans la salle d'opération pour demander au chirurgien ce qu'il se passe? Laissons-les travailler''.
Le Premier ministre Netanyahou a publié un communiqué à la fin de cette rencontre: ''Le retour des otages est une mission sacrée et suprême, j'y suis tenu. Nous n'aurons de cesse avant d'avoir rempli cette mission, c'est ma responsabilité et celle du cabinet de guerre.
J'ai écouté la douleur des familles. Nous avons parlé à coeur ouvert, j'ai partagé les informations que je pouvais partager sur le plan politique, opérationnel et celui des renseignements.
J'ai dit à ces chères familles: nos otages sont toujours devant mes yeux, depuis que je me lève le matin jusqu'à ce que j'aille dormir aux petites heures du matin, tout le temps.
Nous n'aurons de cesse jusqu'à ce que nous ramenions les otages à la maison, nous éradiquerons le Hamas et nous garantirons qu'il n'y ait plus de menace depuis Gaza''.
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