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Sur les plateaux de télévision, notamment des chaines 11,12 et 13, mais aussi dans les messages publiés par les personnalités de l'opposition et dans le débat public, le gouvernement est accusé de ne rien faire, de n'avoir toujours pas pris la mesure de ce qu'il s'est passé le 7 octobre et des conséquences dramatiques pour les plus de 100000 personnes déplacées du sud et du nord.
L'une des accusations la plus répétée ces derniers jours est que le ministre Smotrich retiendrait les budgets destinés aux personnes déplacées pour satisfaire les orthodoxes qui réclament des budgets pour leurs écoles. Un débat qui rappelle ceux que l'on avait dans le monde d'avant, celui qui a précédé la catastrophe du 7 octobre.
Ce sont encore les orthodoxes qui sont accusés de ''prendre l'argent''.
Force est de constater que ces arguments sont basés sur la mauvaise foi. En effet, dès la première semaine de la guerre, le ministre des Finances, Betsalel Smotrich, a décidé que les budgets dits ''de coalition'' qui sont attribués à chaque parti pour les besoins de son propre électorat seront dédiés à l'effort de guerre. Sur la base de ce principe, il peut y avoir certains ajustements et le ministre doit gérer les conflits qui en découlent. Mais le principe est clair et Netanyahou l'a encore répété hier dans son allocution: tous les obstacles bureaucratiques doivent être levés, tous les robinets ouverts afin que personne ne soit délaissé.
Le ministre de l'Education, Yoav Kish, a fait ouvrir des structures scolaires pour les enfants déplacées de 0 à 18 ans. Les frais de crèche sont entièrement pris en charge par l'Etat.
Les déplacés ont été pris en charge dans des hôtels aux frais de l'Etat et des bourses ont été débloquées pour ces personnes qui ont tout perdu ainsi que pour les réservistes et leurs familles.
Le maire de Sdérot, Alon Davidi, témoigne ce matin sur 103FM: ''Nous sommes dans des hôtels, si l'on prend en compte uniquement les habitants de Sdérot, c'est un coût qui s'élève à presque un demi-milliard de shekels pour un an. Nous avons reçu une avance du ministère de la Défense, nous allons bientôt conclure un accord avec le ministère du Tourisme''.
Il ne nie pas que l'on peut toujours faire davantage: ''Je pense qu'en situation d'urgence, on peut toujours faire plus. Par exemple, les habitants de Sdérot et de la bordure de Gaza ont reçu une bourse de 1000 shekels par personne au début du mois dernier. Il faudrait aussi la verser ce mois-ci''.
Mais il affirme: ''On ne peut pas dire que le gouvernement ne fait rien. Je ne sais pas ce qu'il en est avec les budgets de coalition, je ne connais pas le sujet, mais je peux affirmer que nous sommes en contact permanent avec tout le monde, depuis les directeurs de cabinet jusqu'au bureau du Premier ministre et au Premier ministre lui-même avec lequel je me suis entretenu la semaine dernière''.