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Le ministère turc des Affaires étrangères a annoncé dans la journée de samedi que son ambassadeur en Israël, Sakir Ozkan Torunlar, serait rappelé à Ankara pour des consultations à la suite de l'action de Tsahal dans la bande de Gaza.
Dans le communiqué qu’il a publié, il a indiqué ce qui suit : « À la lumière de la tragédie humaine qui se déroule à Gaza causée par les attaques israéliennes contre les civils, et du refus d’Israël d’accepter un cessez-le-feu et un apport permanent d’aide humanitaire, il a été décidé de rappeler notre ambassadeur en poste à Tel Aviv pour des consultations à Ankara. »
Cette annonce n’est pas surprenante : les relations entre Israël et la Turquie se sont nettement détériorées depuis le début de la guerre lancée par Israël à Gaza après les atrocités commises par le Hamas. Cela s’est vite transformé en véritable crise diplomatique. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a tenu des propos odieux contre Israël, prétendant entre autres que ‘le Hamas n’était pas une organisation terroriste’.
Le ministère israélien des Affaires étrangères a réagi par le communiqué suivant : « La décision du gouvernement turc de rappeler son ambassadeur pour consultations à un moment où l’État d’Israël est engagé dans une guerre d’autodéfense, qui lui est imposée par une organisation terroriste pire que Daech, est une nouvelle étape franchie par le président turc qui soutient l’organisation terroriste du Hamas. »
Erdogan a renouvelé ce samedi ses critiques contre Israël, indiquant notamment que ‘la Turquie œuvrerait pour présenter les ‘crimes de guerre’ d’Israël devant la Cour pénale internationale de La Haye. Erdogan a accusé Israël de commettre un ‘génocide’ à Gaza et a déclaré « qu’il n’aurait pas pris une mesure aussi cruelle sans le soutien des États-Unis ». Il a également déclaré que le président iranien Ebrahim Raissi arriverait en Turquie à la fin du mois pour le rencontrer.
La Turquie a ainsi rejoint cinq autres pays qui ont décidé de rappeler leurs ambassadeurs en Israël à la suite des frappes de Tsahal à Gaza. Les cinq autres pays sont le Honduras, la Jordanie, Bahreïn, la Colombie et le Chili. En outre, la Bolivie a rompu ses relations avec Israël, qui n’étaient de toute façon pas très actives étant donné qu’elle n’avait même pas d’ambassadeur.