L'agence précise que le changement dans les prévisions reflète essentiellement les risques géopolitiques et sécuritaires importants auxquels Israël fait face depuis les attaques du Hamas le 7 octobre.
S&P précise qu'il est difficile de prévoir à ce stade dans quel sens les événements vont évoluer mais que le scénario de travail de l'agence était que le conflit militaire se concentrera sur la Bande de Gaza et qu'il ne s'élargira pas sur d'autres fronts.
La note d'Israël pourrait être baissée si le conflit militaire s'étendait de manière significative et que les risques géopolitiques et sécuritaires augmentaient encore. La note dépendra de l'impact du conflit sur la croissance économique, la situation fiscale et l'équilibre des paiements d'Israël.
L'agence S&P estime que la guerre pourrait avoir une influence sur plusieurs facteurs:
- Impact économique négatif des tirs de roquettes qui entrainent des perturbations logistiques et la diminution des activités économiques du marché
- Diminution de la main-d'oeuvre et dépenses gouvernementales plus importantes en raison de la mobilisation de 300000 réservistes (ce qui représente 3% de la population israélienne)
- Poursuite du gel de l'exploitation du gisement de gaz Tamar en raison de sa proximité avec les zones de combat à Gaza
- Impact négatif sur la branche du tourisme et suspension des vols commerciaux internationaux
- Diminution des investissements étrangers
Pour S&P, le PIB d'Israël devrait diminuer de 5% au quatrième trimestre 2023 par rapport au troisième trimestre. Concernant le déficit budgétaire 2023-2024, l'agence prévoit son augmentation. D'après ses prévisions, il devrait s'élever à 5.3% du PIB contre 2.3% dans les prévisions précédentes.