Les députés ont observé une minute de silence à la mémoire des victimes et Avigdor Kahalani, héros de la guerre de Kippour, a été invité à prononcer la prière pour les soldats, les policiers et toutes les forces de sécurité.
La séance a été interrompue lorsque les sirènes ont retenti à Jérusalem en raison d'un tir de roquettes depuis Gaza.
Amir Ohana, le président de la Knesset, a déclaré: ''Je veux, au nom de la Knesset, adresser mes condoléances aux familles qui ont perdu ce qu'elles avaient de plus cher, souhaiter un prompt rétablissement aux blessés physiquement et psychologiquement et prier pour le retour à la maison des personnes retenues en otage ou disparues''. Et d'ajouter: ''Je veux remercier tous les merveilleux citoyens, les députés de la coalition et de l'opposition qui se sont mobilisés pour apporter toute l'aide aux familles. Nous sommes dans une période de souffrances. Même l'Etat d'Israël qui a l'habitude des guerres et du terrorisme, n'a jamais eu à se mesurer à un coup aussi douloureux et important, aussi maléfique et cruel, contre ses citoyens, sans distinction, femmes, personnes âgées, jeunes, enfants, bébés, hommes, tous innocents''.

Comme le veut la tradition, le Président Herzog a participé à cette première séance de la session parlementaire. Il a prononcé une allocution: ''Nous ne sommes pas seuls dans cette guerre. Nous nous battons pour toutes les nations, pour tous ceux qui veulent la justice, la paix, la liberté contre un ennemi qui a prouvé que l'humanité et les humains sont ses ennemis. Mesdames et messieurs les députés, il y a peu d'instants dans la vie d'une nation où tant de choses sont posées dans la balance. Lorsqu'ils arrivent, la responsabilité est immense''.
Il a martelé: ''Nous n'avons pas le droit de sortir de cette guerre comme nous y sommes entrés. C'est valable sur le plan politique, sur le plan sécuritaire et sur le plan intérieur - politique et social. Nous avons le devoir de tirer les leçons, de procéder aux enquêtes nécessaires et de poser les conclusions. C'est une obligation vitale pour tout Etat qui chérit la vie et qui a vécu un tel drame, mais il ne faut pas que cela nuise à l'effort militaire.
Déjà aujourd'hui, alors que nous sommes au coeur de la guerre et que nous n'avons pas encore fini d'enterrer nos morts, j'entends des voix dangereuses, qui vont en augmentant, qui commencent à semer des graines de haine et de discorde. Nous n'avons pas le droit de laisser cela se produire. C'est interdit. Nos ennemis n'attendent qu'un signe de séparation en notre sein. C'est une part intégrale de leur programme stratégique''.

Le Premier ministre, quant à lui, a promis que la guerre durerait jusqu'à la victoire sans appel sur le Hamas: ''Il y a beaucoup de questions, sur lesquelles nous enquêterons et nous avons déjà commencé à tirer des leçons immédiates. Cela prendra du temps, cela coûtera des sacrifices, mais nous gagnerons parce qu'il s'agit de notre existence. Notre objectif est une victoire écrasante sur le Hamas et la suppression de sa menace sur Israël pour toujours. Les conditions: l'union et la détermination. Je veux féliciter les citoyens - juifs et non-juifs - qui se sont battus avec héroïsme''.
Netanyahou a envoyé depuis la Knesset, un message à l'Iran et au Hezbollah: ''Ne nous testez pas, le prix que vous paierez aujourd'hui sera beaucoup plus lourd.
Notre coeur est avec les familles des victimes et des blessés".

Puis c'est Yaïr Lapid, le chef de l'opposition qui a pris la parole: ''Dans la victoire, il y a une partie sur laquelle nous sommes tous d'accord, qui est évidente: nous devons liquider le Hamas. Complètement. Cela prendra du temps, cela nécessitera l'usage d'une force importante. Si le monde n'aime pas cela, eh bien il n'aimera pas. Ce ne sont pas leurs enfants qui ont été assassinés, nos enfants ont été assassinés''.
Il a poursuivi: ''Les événements du 7 octobre nous rappellent que notre plus grande force n'est pas dans la barrière, mais dans les gens qui vivent derrière celle-ci. Les gens qui sont morts samedi dernier sont nos enseignants, nos policiers, nos amis, nos enfants. Ils sont tout ce qu'il y a de bien en nous. Il ne suffit pas de se souvenir d'eux, nous devons être dignes d'eux. Beaucoup mettent en doute notre capacité à l'être. Pas moi. Regardez notre histoire, à chaque fois que nous avons dû trouver en nous la force, nous l'avons trouvée. A chaque fois que nous étions devant la destruction, le sang, le feu, la fumée, nous avons choisi de reconstruire et des ruines nous avons fait un monde meilleur''.
Lapid a reconnu: ''Ce sera dur. C'est toujours dur, mais nous avons réussi tant de fois l'impossible qu'il ne fait aucun doute que nous sommes capables de le faire encore. Nos ennemis ont toujours pensé que nous allions être brisés par la difficulté, nous les avons toujours surpris quand nous avons montré que la difficulté fait sortir le meilleur de nous-mêmes. Notre but n'est pas de finir cette guerre et de revenir en arrière, notre but est de gagner la guerre et d'être meilleurs que ce que nous étions avant. Notre but est de restaurer la confiance des citoyens israéliens dans cette maison. L'Etat d'Israël refuse de vivre dans la peur et la violence. Nous aimons la vie''.