Sécurité

400 Israéliens portés disparus: ”tous les corps ne pourront pas être identifiés”

3 minutes
15 octobre 2023

ParIsraJ

400 Israéliens portés disparus: ”tous les corps ne pourront pas être identifiés”
Photo by Nati Shohat/Flash90

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Le bilan de l'attaque barbare du Hamas sur le sud du pays la semaine dernière est insoutenable: plus de 1300 morts dans des conditions atroces, 3526 blessés dont certains très gravement, 400 personnes portées disparues.
D'après les estimations de Tsahal, entre 150 et 200 personnes sont retenues en otage à Gaza.

Photo by Miriam Alster/Flash90


Depuis le début de la guerre, de nombreuses familles n'ont toujours pas eu de nouvelles de certains de leurs proches. Le service en charge des otages à Gaza, dirigé par Gal Hirsch, travaille d'arrache-pied pour obtenir des informations sur l'identité et le nombre de personnes retenues par le Hamas. Pour l'instant, 120 familles ont reçu l'annonce officielle les informant qu'un ou plusieurs de leurs proches étaient aux mains du Hamas.

Pour les autres, c'est l'attente et l'incertitude.

Les histoires sont plus déchirantes les unes que les autres, à l'image de ce père, Thomas Hend, qui, en larmes, raconte sur CNN qu'il a été ''soulagé'' d'apprendre que sa fille de 8 ans, Emily, avait été assassinée et non enlevée par le Hamas, après deux jours passés sans nouvelles.

''Si vous savez ce qu'ils font aux gens à Gaza'', a raconté le père sur CNN, ''C'est pire que la mort. Ils n'auront pas d'eau, pas de nourriture. Elle aurait été dans une pièce sombre remplie de personnes et effrayée, à chaque minute. Alors, la mort est une bénédiction, une véritable bénédiction''.

 

Parallèlement, l'aumônerie militaire n'a pas encore fini d'identifier tous les corps des massacres perpétrés par le Hamas dans les kibboutzim du sud. Sur les 915 corps civils, 532 ont été identifiés à l'heure qu'il est, 432 d'entre eux ont pu être enterrés.

Le processus d'identification s'effectue dans un bâtiment de l'aumônerie militaire qui, bien que récent, est vite devenu insuffisant pour permettre un travail efficace, compte-tenu de la quantité de victimes.

Au cours de la semaine qui vient de s'écouler, les services de l'armée, de la police et le rabbinat ont changé leurs méthodes d'identification afin d'accélérer le processus.

Les médecins légistes craignent de ne pas réussir à identifier tous les corps: ''Plus le temps passe, plus l'identification sera difficile. Il y a des corps complètement calcinés. Il y a des corps que l'on ne trouvera pas. Il s'agit d'un événement énorme et il y a toujours, dans ces cas-là, un petit nombre de corps qui ne sont pas identifiés. La grande majorité sera identifiée d'ici la fin de cette semaine''.

Le Docteur Hen Fogel rappelle dans Israël Hayom que le processus d'identification prend du temps et qu'aucun pays n'aurait pu aller plus vite: ''Il a fallu des années avant d'identifier tous les corps après les attentats du 11 septembre'', souligne-t-il.

Il confie: ''Cela fait 31 ans que je suis médecin légiste, je n'ai jamais vu de telles horreurs. C'est une cruauté que l'on ne peut pas décrire. Le mal à l'état pur. Nous travaillons 24h/24 et nous nous attachons à ces personnes, à travers leur histoire personnelle. C'est insoutenable''.