Sérieusement, tout le monde est fou ici. Quand une guerre commence, au lieu de fuir le pays, ils sont tous en train de faire des pieds et des mains pour revenir dans leur pays ensanglanté.

Au lieu de fuir le danger, ils partent l'affronter avant même d'avoir été sollicités pour le faire. Il y a des embouteillages sans fin de réservistes en route pour prendre leur poste, comme s'il s'agissait d'un concert au Park Hayarkon.

Ils ont toujours un uniforme prêt à l'emploi, ces fous. Un uniforme bien plié dans le placard, en cas de période de réserve ou d'urgence, ce qui surviendra en premier.

Un peuple de fous, croyez-moi, ils sont tous fous ici.

On leur lance une phrase sur une chose qui manque à des familles ou à des combattants et tout le monde court pour l'acheter comme s'il s'agissait du dernier I Phone. On leur parle de combattants qui ont faim et ils créent de véritables services de traiteur avec des livreurs encore plus performants que Wolt.

Ils inondent d'amour, exagèrent dans les quantités, remplissent des camions, donnent sans compter, démontent les souccot des combattants partis au front, soutiennent les familles des mobilisés, invitent des familles du nord et du sud. Vous n'avez qu'un mot à dire et ils courent, comme des fous.

Qui est fou? Ce peuple, il est fou.

 

Shir Siegel

(Traduction libre de l'hébreu)