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Le nom de Ghaida Rinawie Zoabi a été rendu célèbre sous le gouvernement Bennett-Lapid. Cette députée du parti Meretz avait été l'une des principales responsables de la chute du gouvernement en refusant de voter en faveur de la loi sur la Judée-Samarie et en démissionnant de la coalition.
A l'époque, la députée n'avait tenu personne de son parti au courant. Dans une lettre après sa démission, Zoabi avait expliqué les raisons de sa décision. Pour elle, les événements étaient devenus trop lourds à porter. Elle évoquait une politique trop à droite du gouvernement, condamnant l'attitude des autorités sur le Mont du Temple pendant le Ramadan. La goutte d'eau qui avait fait déborder le vase, selon ses propos, avaient été les images de l'enterrement de la journaliste Shireen Abou Akleh, où l'on voyait des policiers frapper les personnes qui tenaient son cercueil. Pour elle, les sujets qui sont au coeur de la société arabe comme Al Aqsa avaient été bafoués par ce gouvernement. ''Il y a des choses qui dépassent la politique'' écrivait-elle. Elle dénonçait la différence de traitement à ses yeux par le gouvernement quand il s'agit des Arabes, elle disait croire en la coopération entre les Juifs et les Arabes mais avoir constaté que ce gouvernement n'était pas mûr pour cela. Elle avait indiqué que sa décision était irréversible. ''Je vois avec certitude que certains politiques juifs nous regardent de haut. Il y en a toujours pour dire et pour penser qu'ils nous font une faveur. Pardon, vous ne nous faites aucune faveur en procurant au public arabe ce qui lui revient''.
A l'époque de cette démission, le seul à avoir été mis dans la confidence était le député de Shass, Moshé Arbel, avec lequel elle entretient des relations amicales.
Aujourd'hui, c'est ce même Moshé Arbel qui est ministre de l'Intérieur, ministère au sein duquel Rinawie Zoabi vient d'obtenir un poste. Elle a été nommée conseillère pour les questions régionales au sein de l'antenne du ministère à Maalé Adoumim, situé au-delà de la ligne verte.