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Le chef du parti Shass, Arié Derhy, avait été nommé ministre de la Santé et ministre de l'Intérieur, lors de la formation du gouvernement actuel. La Cour suprême avait annulé cette nomination, en janvier dernier, en raison du caractère particulièrement ”déraisonnable” de sa nomination suite à sa condamnation récente pour évasion fiscale à de la prison avec sursis.
La décision a été prise par une majorité de 10 juges sur 11. Le juge Yossef Elron est le seul à avoir estimé qu’il convenait de rejeter les plaintes déposées contre la nomination du chef du parti Shass comme ministre.
Le soir du verdict, tous les cadres du gouvernement s'étaient rendus au domicile d'Arié Derhy pour lui témoigner son soutien et le discours alors était que tout serait fait pour ramener le chef du parti Shass autour de la table du gouvernement. La décision de justice était considérée comme une atteinte à la volonté démocratique du peuple.
Derhy avait lui-même déclaré: ”Lorsque j’ai entendu la décision de la Cour Suprême – qui n’était pas une surprise – j’ai ressenti de la joie”, a déclaré Derhy, ”Il n’y a pas de plus grande joie que celle d’ôter le doute. Et c’est très bien que la décision ait été prise par 10 contre 1. Le peuple verra et jugera”. Derhy n’avait pas souhaité entrer davantage dans les détails concernant le fond du sujet mais il avait redit sa détermination à poursuivre la ”révolution que les Sages du conseil de la Torah ont commencé. Peu importe sous quelle forme, nous nous sommes engagés envers nos trois dirigeants qui nous ont quittés – Rav Ovadia Yossef, Rav Chalom Cohen et Rav Shimon Baadani, zatsal – à poursuivre le chemin pour lequel ils se sont entièrement dévoués, pour tout notre public. Nous ne pouvons pas nous permettre le luxe de penser à notre sort individuel. Il s’agit d’une mission et nous l’accomplirons de toutes nos forces. S’ils nous ferment la porte, nous rentrerons par la fenêtre. S’ils nous ferment la fenêtre, nous briserons le plafond, avec l’aide de Dieu”.
Régulièrement, les opposants au gouvernement et à la réforme prétendent que les mesures adoptées par la Knesset, dont la loi sur la clause de raisonnabilité ont pour objectif de permettre le retour de Derhy au gouvernement. Ce mardi, lors de l'audience à la Cour suprême, Me Eliad Shraga, l'un des plaignants contre la loi et président du mouvement pour un pouvoir de qualité, l'a explicitement dit dans sa plaidoirie: le but de cet amendement est de voter une loi qui rendra possible le retour de Derhy au gouvernement.
Huit mois se sont écoulés depuis son limogeage et Derhy n'a plus l'intention d'entrer au gouvernement, ni par la porte, ni par la fenêtre.
Dans une interview donnée, en cette veille de Rosh Hashana au site d'informations orthodoxe, Kikar Hashabbat, Arié Derhy a été interrogé sur l'éventualité du vote d'une loi qui lui permettrait de revenir à son poste de ministre. Il a répondu: ''Je n'ai plus l'intention de revenir au gouvernement''.
''J'ai cinq ministres très compétents de Shass, je consacre le temps que je gagne à ne plus porter de responsabilité ministérielle, à renforcer le parti, c'est très important. Personnellement, je n'ai plus l'intention de revenir autour de la table du gouvernement ou du cabinet de sécurité''.
Il a répondu à plusieurs reprises qu'il ne ferait pas usage de la loi sur la clause de raisonnabilité ou du vote d'une loi personnelle pour récupérer son poste de ministre.