Lors de son allocution au congrès de l'université Reichman, Gallant a rappelé que la principale menace aujourd'hui était l'Iran qui étendait son influence idéologique et stratégique dans la région.
''L'objectif de l'Iran est de mener une guerre d'usure contre Israël, à toutes ses frontières et parallèlement de continuer à développer l'arme nucléaire. Ces efforts touchent chacun des Etats qui nous entourent: le Liban avec les provocations incessantes de la part du Hezbollah à la frontière nord. Nasrallah a oublié, apparemment, les véritables rapports de force entre Israël et le Hezbollah. Il veut se montrer comme le ''bouclier du Liban'' mais en fait il a pris le Liban et ses citoyens en otage pour promouvoir les intérêts iraniens chiites. S'il fait la moindre erreur il se transformera en celui qui aura détruit le Liban''.

Puis le ministre Gallant a dévoilé les images de l'aéroport que l'Iran construit à des fins terroristes, au sud du Liban, à 20 kilomètres de la frontière avec Israël. ''On peut voir sur les images le drapeau iranien flotter sur les pistes de l'aéroport depuis lesquels le régime des ayatollahs prévoit d'agir contre les citoyens israéliens. En un mot: sur cette terre libanaise, le pouvoir est aux mains de l'Iran et la cible est Israël. Si nous en arrivons à un affrontement, nous n'hésiterons pas à user de la grande puissance de Tsahal. Le Hezbollah et le Liban paieront un prix cher et douloureux''.
Gallant a aussi rappelé son attachement à un consensus le plus large possible concernant la réforme judiciaire: ''Cette année, nous faisons face à une fracture qui va en grandissant dans la société israélienne autour de l'équilibre des pouvoirs. Il se peut que le prix que nous ayons à payer soit trop lourd concernant la sécurité nationale et c'est la raison pour laquelle, les changements fondamentaux doivent être faits selon un large consensus. En tant que dirigeant de l'appareil sécuritaire, j'affirme: la lutte interne entre différents courants de l'Etat d'Israël imprègne les rangs de Tsahal et les organismes de sécurité et coûte un prix que Tsahal et le système de sécurité ne peuvent pas assumer. La question n'est pas de savoir qui a raison et qui a tort''.