Culture

Le film 7 Brahot grand gagnant du prix Ofir, l’Oscar israélien

3 minutes
10 septembre 2023

ParIsraJ

Le film 7 Brahot grand gagnant du prix Ofir, l’Oscar israélien
Photo by Avshalom Sassoni/Flash90

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La cérémonie du prix Ofir, l'équivalent des Oscars israéliens, avait lieu ce soir (dimanche), à Tel Aviv. C'est le film 7 Brahot qui a raflé le plus de récompenses. Il devient ainsi le film qui sera présenté pour les Oscars, dans la catégorie film étranger.

7 Brahot a remporté 10 prix ce soir, dont celui de la meilleure actrice pincipale pour Raymonde Amsellem, le prix de la mise en scène et du montage pour Ayelet Menahami, le prix du meilleur second rôle pour Tiki Dayan.

Le film, inspiré d'histoires vraies, raconte l'histoire de Marie, née dans une famille très nombreuse au Maroc. Comme le voulait une certaine tradition, une femme qui avait beaucoup d'enfants et dont la soeur était sans enfant, lui ''prêtait'' un de ses enfants pour qu'elle évite le divorce. C'est le cas de Marie, adoptée par sa tante Grazia, la soeur de sa mère Hanna. Elle grandit en France, dans la richesse en tant que fille unique mais en grandissant, elle s'attend à ce qu'on lui demande pardon pour ce qu'elle a vécu dans son enfance.

L'histoire ressort à l'occasion du mariage de Marie, puis pendant la semaine qui suit, les 7 brahot.

Photo by Avshalom Sassoni/Flash90


Comme c'est le cas dans toutes les grandes cérémonies de remise de prix cinématographiques, la soirée a été ponctuée de manifestations d'ordre politique. L'actrice arabe israélienne, Samar Qupty, est arrivé vêtue d'une robe tachée de sang avec des impacts de balle pour protester contre la violence dans le secteur arabe.
L'actrice principale de 7 brahot, Raymonde Amsellem, s'est adressée à Waffa Djebali, l'invitée de Qupty, dont l'un des fils a été assassiné dans une épicerie il y a deux ans et qui a fondé l'association ''Les mères pour la paix''.

Photo by Avshalom Sassoni/Flash90


L'actrice a déclaré lorsqu'elle a reçu son prix: ''Aujourd'hui se trouve ici avec nous, une femme très chère, Waffa. De mère à mère, je vous vois, je vois votre douleur. Je nous souhaite, qu'en tant que société nous ne connaissions plus de malheur. Ce n'était certainement pas facile de venir ici ce soir. On parle tout le temps de la ''société arabe, la société arabe'' mais la société arabe n'est pas une autre planète, elle est notre société dans notre pays, c'est nous''.

 

Une trentaine de manifestants contre la réforme ont brandi des pancartes devant l'entrée de la salle à Tel Aviv. A l'intérieur, le président de l'académie de cinéma et candidat aux élections municipales de Tel Aviv, Assaf Zamir, a prononcé un discours sur scène et a critiqué la réforme des médias voulue par le ministre des Télécommunications Shlomo Karhi.

Un des prix ce soir a été remis par l'ancien Président de l'Etat, Reuven Rivlin qui a déclaré: ''Je veux citer ma défunte épouse Nehama, z'l, qui disait aux créateurs: n'oubliez pas que l'on ne reçoit pas la liberté d'expression, on la prend''.

Plusieurs des lauréats de cette soirée ont appelé à s'opposer à la réforme judiciaire lors de leur allocution sur scène.