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Toutes les lignes rouges auront été franchies par le mouvement de protestation contre le gouvernement. Hier soir (vendredi), lors d'un congrès à Nahalal, Shikma Bressler, l'une des leaders du mouvement a qualifié les représentants de la coalition de nazis.
A la question de savoir s'il fallait reprendre les discussions entre la coalition et l'opposition sous l'égide du Président Herzog, elle a répondu: ''Il est interdit de parler avec des nazis, qu'ils soient juifs ou non''.
Avant cette sortie, Bressler avait expliqué que la majorité du peuple (80%) rejette les racistes et les fascistes. ''Parmi ces 80% qui ne sont ni fascistes, ni racistes, une infime partie de personnes veulent que Netanyahou soit Premier ministre, c'est pourquoi, il n'y a aucune raison qu'il le soit''.
Dès le lendemain matin (samedi), Bressler a publié des excuses: ''J'ai commis une erreur hier dans ma manière de m'exprimer. J'ai utilisé un mot qui ne devrait pas faire partie du débat public. Je le regrette et je m'excuse pour ces propos. Les erreurs font partie de la vie et de notre lutte pour notre pays et notre avenir. Seuls ceux qui ne font rien ne se trompent jamais. Je corrige et je continue''.
Notons que ces propos scandaleux n'ont fait l'objet d'aucune condamnation de la part des leaders de l'opposition et n'ont pas créé de remous particuliers dans les sphères médiatiques.
Un autre leader de la protestation, Costa Black, a surenchéri sur les propos de Bressler. A un tweet de la ministre Orit Struck qui condamnait les propos de Bressler, Costa Black a réagi, à l'attention de la ministre : ''Comparer une ordure comme vous aux nazis, c'est vexant pour les nazis. Espèce d'ordure fasciste méprisable''.
Le Premier ministre, Binyamin Netanyahou, a condamné les propos de Bressler: ''Je condamne sévèrement les propos de la leader des manifestations de gauche, Shikma Bressler, qui a comparé les ministres du gouvernement à des ''nazis''. Cette déclaration scandaleuse est également un mépris de la Shoah et une incitation au meurtre des ministres du gouvernement et des élus. Le droit de manifester n'est pas un droit d'inciter à la haine''.
Ce n'est pas la première fois que Bressler fait une comparaison entre les membres de la coalition et les nazis. La dernière fois, cela avait été fait de manière plus subtile. Elle avait exhorté les chefs de l'opposition à ne pas discuter avec la coalition au mois de juillet dernier: ''C'est un appel à tous les Chamberlain potentiels de notre camp (Herzog, Gantz, Lapid), le compromis en soi n'a pas de valeur. N'acceptez aucun compromis sur les valeurs de notre merveilleux peuple. Nous ferons plier l'extrémisme et la folie. Il s'agit d'une petite minorité violente qui a pris le contrôle du gouvernement''. Comme chacun le sait Chamberlain restera dans l'histoire comme le Premier ministre britannique qui a négocié avec... Hitler.