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Ki Tavo, paracha ô combien pénible à lire ! Elle contient en effet une liste impressionnante de malédictions qui risquent de frapper le peuple d’Israël s’il bafoue la Loi. Certains passages évoquent le souvenir d’un passé récent qui en rend la lecture quasi insoutenable. Y sont aussi évoqués des comportements que la Thora présente comme particulièrement condamnables parce qu’ils dénaturent les valeurs essentielles de l'homme. Et le texte appelle la malédiction sur tous ceux qui s’adonnent à ces comportements.
Nous y lisons entre autres :
« Maudit soit qui humilie son père ou sa mère ! Et tout le peuple dira : Amen ! »
Rachi, dans son commentaire, nous apprend à lire le verset d’une manière différente de la lecture banale traduite ci-dessus :
Qui humilie son père. Qui le méprise, dans le même sens que : « … et ton frère sera humilié sous tes yeux ».
C’est-à-dire que même si la conduite apparente envers les parents est formellement convenable, mais qu’on les méprise en son for intérieur, on encoure la malédiction.
C’est dire que nous devons réellement avoir respect et considération pour nos parents.
C’est sans doute une exigence difficile surtout lorsque les parents ont un comportement indigne. Mais il est important de comprendre qu’il n’appartient pas à un enfant de juger ses parents. Une part importante de l’être de l’enfant lui vient de ses parents. Les mépriser revient à mépriser sa propre origine et on ne peut le faire sans être soi-même amputé.
Aussi, même si parfois on ne peut suivre leur mode de vie, et même si l’on doit s’écarter d’eux pour des raisons diverses, on doit, extérieurement et intérieurement, leur conserver le respect imposé par la Thora.
La relation entre les enfants et les parents forge le lien vivant qui, de génération en génération, unit le peuple d’Israël à ses pères ; et c’est l’importance et la primauté de ce lien que ce verset enseigne.
Deutéronome xxvii, 16.
Deutéronome xxv, 3.
Extrait de l'ouvrage du Rav Shaoul David Botschko ''A la table de Shabbat''