Malgré l’opposition de certains experts financiers et les avertissements qu’il a reçus sur les ‘graves conséquences du gel des fonds’, le ministre des Finances Betsalel Smotrich a annoncé mercredi soir qu’il n’avait pas l’intention de céder à ce qu’il a appelé une ‘campagne politique et médiatique cynique’ contre sa décision de geler des centaines de millions de shekels destinés aux autorités locales arabes.

Le site Ynet indique que Smotrich a déclaré qu’il mettrait en place une équipe spéciale au sein de son ministère pour mener un ‘combat économique’ contre la criminalité dans la société arabe, afin de s’assurer que l’argent ne serait pas utilisé de manière inappropriée. Mais le ministère des Finances estime qu’en pratique, la recommandation de cette équipe, dans quelques semaines, sera de transférer l’argent ‘sous étroite surveillance’.

Cette éventualité a apparemment été évoquée par le Premier ministre Binyamin Netanyahou, lorsqu’il a promis mercredi soir que l’argent serait transféré après ‘examen et supervision’.

La décision de Smotrich ne semble pas faire l’unanimité au sein de la coalition. Certains l’accuseraient en effet de l’avoir prise ‘à des fins électorales’.

De son côté, le ministre de la Diaspora, Amihaï Chikli, (Likoud) a indiqué qu’il ‘conseillait’ de ne pas transférer l’argent automatiquement, mais seulement de veiller à ce que les recommandations de la Commission Hirsch concernant 'les éléments criminels qui prennent le contrôle des budgets dans certaines autorités locales' soient mises en œuvre, en soulignant qu'il s'agissait d'un 'phénomène grave'. Il a notamment suggéré de créer au sein du ministère des Finances un département chargé de superviser l’utilisation des fonds en temps réel.